Erich Kessler, PDG de la Thenan Spatial Corporation

Erich Kessler

Erich Kessler est le fils unique de Gerhard Kessler, l'homme implacable qui fonda la TSC. Kessler est le président du conseil d'administration et le PDG actuel de la Théna Spatial Corporation, ainsi que le directeur de la compagnie charnière de la TSC, le Groupe d'Investissement de Tarqeq . Gehard Kessler a élevé son fils dans les coulisses du pouvoir corporatif et s'est personnellement occupé de son éducation, désireux de le voir hériter du manteau de puissance et de responsabilité à sa mort.. Lorsque Gehard Kessler fut assassiné, Erich, alors âgé de trente-huit ans, reçut les actions de son père, lesquelles étaient en nombre suffisant pour s'assurer le contrôle de la firme... Toutefois certains membres du conseil d'administration avaient des vues sur le poste de P.D.G et la direction du Groupe d'Investissement, perçurent la mort de Gehard comme une opportunité à saisir, et une violente lutte pour le pouvoir s'en suivit. Il y eu une année de chaos pendant laquelle les assassinats et les récriminations furent chose commune au sein des niveaux les plus élevés de TSC et du Groupe d'Investissement. Néanmoins, les années de formation et de discipline qu'Erich avait connues sous la houlette de son père finirent par payer et, Erich arracha le contrôle de la multiplanétaire à ses concurrents. Quand la poussière soulevée par le conflit retomba, Erich exerçait une forte autorité sur TSC, revendiquant les titres combinés de Président du Conseil d'Administration, de Directeur Général, et de directeur du Groupe d'Investissement de Tarqeq. Ce pouvoir lui conféra une maitrise quasi-absolue de la Théna Spatial Corporation et de ses ressources, faisant de lui un membre du club élitiste des hommes d'affaires pouvant se targuer de compter parmi les personnes les plus puissantes du système.

Aujourd'hui Erich a quarante-cinq ans. D'une main ferme, il dirige la famille des compagnies de la TSC depuis les jours turbulents de son accession au pouvoir. Kessler est méticuleux et intelligent. Il éprouve une fierté farouche à l'égard de ses lointaines racines terriennes, et il est connu comme un grand amateur d'art germanique. Il est de grande taille et son salaire lui permet de s'offrir les services des plus grands centres de remise en forme. De plus, ses traits ont été retouché lors de son dernier passage chez le chirurgien esthétique. Ses cheveux sont blonds et ses yeux naturellement bleus lui donnent un regard perçant, voire glacial. Il est également cosmopolite, parlant plusieurs dialectes terriens ayant perduré au sein de certaines communautés. Il vit principalement dans son appartement sur la station TSC, servant de siège sociale en orbite autour de Mneme bien qu'il lui arrive fréquemment de voyager jusqu'au Diamond Palace, que ce soit pour affaires ou pour se détendre.

La TSC a toujours été gérée comme une compagnie commerciale, Kessler n'entretenant pas de but politique d'envergure, il désire juste voir la firme croître et prospérer. Cela ne veut pas dire que la TSC est absente de la scène politique. Comme toute les corporations, la TSC soutient les hommes politiques qui lui sont favorables, et "s'occupe" de leurs opposants.
A l'instar de son père, Kessler est près à tout pour accaparer une compagnie ou une ressource qu'il pense être utile à la corporation... Si une des firmes visées n'est pas à vendre, il emploiera la branche des opérations secrètes pour faire chanter, assassiner, ou effectuer toute autre action nécessaire à la mise de sa cible sur le marché. Il utilisera les mêmes procédés pour s'assurer une offre supérieur à celle de toute autre acheteur potentiel. Mais cela ne représente ni plus ni moins que ce que font tous les directeurs de méga-corporations.

Lors d'une rencontre avec Erich Kessler, ses interlocuteurs le décrivent le plus souvent comme froid, insaisissable, implacable, sans pitié, carnassier, indifférent, insensible, impassible, inexpressif, inamical, et la liste est encore longue, ce qui a découragé toutes les femmes attirées par sa richesse. Mais ce vernis est créé de toute pièce par Erich, qui, s'il est un requin des affaires, sait également accorder sa confiance et son affection à ceux qui le méritent, comme son épouse, Alicia.

Il prépare maintenant son fils de seize ans, Peter à hériter de l'empire de la TSC. Actuellement, Peter fait ses études dans une couteuse école privée de la cité orbitale, où il se prépare à passer les difficiles examens d'entrée des grandes universités de Mneme. Ces tests sont un peu superflus pour Peter car, même s'il devait les rater, son père pourrais user de son influence pour le faire entrer dans n'importe quelle institution prestigieuse. Cette garantie n'est probablement pas inutile, car Peter est un peu rebelle et s'irrite du poids oppressif de ses classes préparatoires. Il est aussi extrêmement gâté et égoïste. Erich s'inquiète du comportement de son fils et envisage, si nécessaire, de l'envoyer faire un tour dans la Légion pendant deux ou trois ans afin de lui apprendre la discipline. Le jeune Kessler est maintenu sous une protection stricte (mais discrète) ; on estime en effet qu'il représente une cible prioritaire pour l'extorsion ou le terrorisme. Peter s'amuse à semer ses gardes, et être détaché à sa surveillance est secrètement considéré comme une punition parmi les agents d'élite de la TSC

Nom/Prénom : Kessler Erich
Âge : 45 années standard
Sexe : Masculin
Particularité : Impitoyable (cf: la nouvelle ci-dessous)
Métier: Président Directeur Général de la Thénan Spatial Corporation et Président du Conseil d'Administration du Groupe d'Investissement de Tarqeq.

Dotation : Un porte-feuille d'action conséquent, un emploi du temps surchargé, une suite permanente au Diamond Palace, plusieurs appartements, voitures, chauffeurs, yachts, jet privés et navettes spatiales (de plaisance ou non). Des contacts dans toute la haute société. Des gardes du corps.

Comment trouves-tu le forum ? : Avis non valable, trop subjectif...
Comment as-tu connu le forum ? : Peter a eu l'idée de créer un forum RP. Nous avons créé en 2007, le Deus Mechanica, qui a fait un flop. En fin d'année 2009, j'ai proposé à Peter de refaire un forum RP dans un univers totalement différent, et Théna est né

Frustré, Howard Murchison abattit son poing sur son bureau. Les six conseillers assis en cercle dans la pièce tressaillirent devant cette manifestation de fureur et de frustration atypique pour un homme réputé calme et pragmatique.

"Bordel, il y a assez de curriculum vitae et de rapports dans cette salle pour allumer un brasier haut comme cet immeuble et pas un d’entre vous n’est fichu de me présenter la moindre suggestion pour faire face à la situation ? (Il se pencha au-dessus du bureau.) Revoyons tout ça une dernière fois, dit-il sèchement.

- Monsieur, ça fait une semaine que nous revoyons tout ça jour et nuit. Si un repreneur ne se manifeste pas, cette compagnie est finie. Nous n’avons tous simplement pas les moyens de continuer. Vous savez à quel point nous nous sommes effondrés depuis la guerre de Tarqeq. Nous devons vendre ces actifs, séparément ou d’un bloc, aux premiers offrants, et ce, qu’ils aient l’intention de préserver la structure de notre société ou non.

- Je suis pendu au téléphone depuis quatre jours, fit un autre assistant. Il n’y aura pas de repreneur. Aucun des groupes capables de nous tirer d’affaire n’est intéressé par une restructuration. Ils pensent tous que nous sommes cuits. De toute façon, la plupart des vieilles entreprises sont aussi mal en point que nous en ce moment…"

Murchison émit un ricanement sec et se détourna pour regarder la fenêtre d’angle. Mnemosyne s’étendait devant lui, sombre et humide. La pluie glissait sur les carreaux en formant des filets d’eau. La ville ressemblait à un océan de lumières miroitantes. Il poussa un soupir.

"En affaires, il n’y a pas d’ami, juste des alliés opportuns. C’est ce que j’ai appris. J’imagine que le moment est inopportun."

L’interphone émit un bip sur le bureau de Murchison. Celui-ci toucha le communicateur de ligne. La voix de sa secrétaire résonna. Elle avait l’air calme et froide. Elle ne se préoccupe pas de l’entreprise, pensa t-il en son for intérieur. Les bonnes secrétaires sont dures à trouver. Elle travaillera toujours, bien après que mes coquets amis et moi-même aurons pavé le chemin du progrès corporatif de nos cendres.

"Un certain M.Kessler désire vous voir, monsieur, annonça t-elle. Il dit que vous l’attendez mais il n’a pas de rendez-vous."

Seigneur, pensa Murchison. Je savais qu’on en arriverait là, mais j’espérais que ça ne se produirait pas si vite. "Faites le entrer, Margaret, J’attends M.Kessler depuis un certain temps déjà. Un certain temps, en effet. (L’interphone s’éteignit, Murchison fit signe à ses assistant de s’éclipser.) Faites un break, les gars. Je vous appellerai si j’ai besoin de vous. Si je ne vous ai pas contacté dans vingt-quatre heures, mettez à jour vos CV, parce que ça voudra dire que tout est fini"

Les six hommes sortirent à la file du bureau d’un air maussade. Murchison les regarda partir puis se retourna vers la fenêtre et contempla la fureur de l’hiver mnemique tonner sur les carreaux… Il y a six ans à peine, nous faisions partie des corporations les plus solides et puissantes du système. Nous ne serons probablement plus qu’un souvenir avant la fin de la journée. Murchison plongea la main au fond de la poche de sa veste et saisit le petit paquet qu’il avait acheté durant l’après-midi. Lentement, il déchira l’emballage pour l’ouvrir. Pas une en dix ans. Je ne pense pas que le moment est plus mal choisi pour m’y remettre. Il porta une des cigarettes à ses lèvres, l’alluma, et inspira. Une quinte de toux l’agita avant que ses poumons ne se réhabituent. La bouffé suivante entra et sorti sans problème. Tout comme la dernière qu’il avait prise quand sa défunte femme l’avait poussé à arrêter.

Murchison entendit la porte du bureau s’ouvrir en pivotant puis un bruit de pas étouffés sur la moquette. Il attendit quelques secondes avant de réagir à ces sons. « Bonjour, Herr Kessler, commença-t-il.

- Howard, Howard, vous êtes d’une politesse ! Appelez-moi Erich, comme avant."

Murchison se retourna pour regarder l’homme qui avait été son associé. Du haut de sont mètre quatre-vingt dix, Kessler dominait son vieux collègue. De larges épaules remplissaient son costume croisé de soie grise. Un attaché-case muni d’un code électronique pendait à son coté. L’éclairage du bureau était faible, et pourtant Kessler, portait des lunettes de soleil panoramiques, dissimulant des yeux dont Murchison connaissait l’expression froide et dure. "Asseyez-vous, Kessler.

- Ha, merci, Howie. (Kessler prit place sur une des chaises récemment libérées et posa sa mallette sur le sol à coté de lui.) Je vois que vous êtes un homme d’affaire, aussi irai-je droit au but. Vous êtes fini Howie. Votre corporation est morte. Près de la moitié de vos holdings ont été vendus à des prix exceptionnellement bas. Vos ventes se sont effondrées. Vos gens se rebellent parce qu’ils ont été mis au chômage technique. Tout cela n’a pas l’air très sain. Voulez-vous savoir quel est votre problème ? »

Pour la première fois en deux heures, Murchison se laissa tomber dans son fauteuil. « Allez, donnez-moi une leçon Kessler ! » Seuls les sarcasmes empêchaient la fatigue de percer dans ses propos.

« C’est notre époque, Howard. Votre compagnie est victime de notre époque et de sa propre inertie. Nous sommes en 763, il est temps d'abandonner le système de pensée terrien. Les vieilles méthodes ne fonctionnent plus. Après la guerre de Tarqeq-Nord et son impact sur la production industrielle, il y a eu deux façon d'exister, Howard, victime ou prédateur. Vous et le reste de votre conseil d'administration n'aviez pas les tripes nécessaires pour devenir des prédateurs. Vous étiez trop humains, trop rationnels... (puis, d'un ton plein d'animosité) trop doux."

Kessler se leva et fit le tour du bureau, montrant du doigt divers œuvres d'art et souvenirs que Murchison avait assemblé au fil des ans. Il marqua une pause quand il parvint devant une pièce de jade particulièrement raffinée, scultée en forme de tigre stylisé. Il la prit puis l'examina.

"Magnifique... issue de la Chine Terrienne n'est-ce pas? Même sur Terre, ce serait une pièce de musée... (Il leva les yeux vers Murchison) Inestimable, hein."

Murchison refusa de répondre. Kessler poursuivi son inspection de la statuette, déambulant jusqu'à l'âtre du bureau où la lueur défaillante du feu artificiel lui permettait de mieux voir. "Voyez-vous Howard, l'époque moderne a besoin d'une nouvelle philosophie. Les jours des règlementations sont révolus. le gouvernement a cessé d'être un facteur d'influence depuis la guerre. Les Corporations sont devenues la loi, et elles continueront de l'incarner, ne rendant de compte qu'à elle-même et aux autres compagnies. Les seuls groupes qui ont survécu à ce monde... (Il fit un geste enveloppant la fenêtre.) ... sont ceux qui ont su exploiter ce nouvel ordre en se faisant impitoyable et efficace. Les survivants sont ceux qui sont près à tout pour atteindre leur but. Combattre, acheter, tuer, piller... (Il laissa tomber le tigre; celui-ci vola en éclats de poussière quand il percuta le dallage de la cheminée. Murchison tressaillit.) ... tout détruire, sans remord."

Kessler gagna le bureau sans se presser et se pencha au dessus du meuble. Murchison vit sont visage se refléter dans les verres-miroirs panoramique, déformé en une parodie comprimé de lui-même.

"Howard, votre éthique reposait sur votre propre perte. Votre conseil d'administration était tendre, suffisant, et clément. Votre corporation s'est transformée en victime. Aujourd'hui, vous êtes à la merci des autres, attendant qu'un sauveur ou un pêcheur vous rachète et vous laisse réorganiser votre capital ou vous écartèle membre après membre. Kessler fit une pause, puis ajouta avec un sourire de requin: Eh bien me voici.

- Arrière Kessler, dit Murchsion d'un ton mordant. Je sais qui vous représentez. Vous avez rejoint la compagnie de votre père, Gehart; le Groupe d'Investissement de Tarqeq. Un ramassis d'assassins, de vautours et de profiteurs de guerre. Je refuse de vous vendre ma compagnie. Quand vous nous avez quittés pour le poste que vous proposait votre père, je savais que vous reviendriez me tourmenter. (Murchsion envoya un jet de fumée dans le visage de Kessler). J'ignore quand et comment vous avez pourri, Erich, mais je suis malade à l'idée que j'ai pu vous apprécier. Ou même vous faire confiance."

Kessler perça la fumée de son rire. "Encore votre foutu sens moral Howie! Je vous avais prévenu à ce propos. Suis-je pourri? Peut-être que oui, peut-être que non, tant que l'image publique de la corporation et le chiffre d'affaire sont bons, je m'en moque... Il n'y a pas de sens moral en cette époque... (Kessler marqua une pause et tendit la main vers son attaché-case.) Je vais être brutal Howard. Il est déjà trop tard pour votre conglomérat, ne serais-ce que de ma compagnie. Cela fait déjà plusieurs années que nous avons décidé d'acquérir votre firme. La plupart des filiales et holdings que vous croyiez avoir vendu à des acheteurs différents tombaient directement entre nos mains. Ils se portent tous très bien, au fait, à part ceux que nous avons démantelés. Quant à vos actions, tôt dans la journée, mes associés ont persuadé certains de vos collaborateurs du conseil d'administration de se séparer de leur parts en échange d'un... payement équitable... Il ne reste plus que vous. (Kessler tira un document de sa mallette et le tendit à Murchison.) Ce contrat offrira vos titres à mon groupe en échange d'une belle somme d'argent. Il vous suffit d'apposer votre signature au bas de la page.

- Abandonnez cette idée, Kessler. Je possède toujours une grande partie de la compagnie, et j'ai bien l'intention d'user de cette influence pour vous contre-carrer, vous et votre père, du mieux que je pourrai.

- Ce n'est pas une très bonne idée, Howie. Permettez-moi de vous expliquer le fonctionnement de la Nouvelle Méthodologie Corporative." Kessler sorti son téléphone portable de son attaché-case, tripota quelques icônes sur l'écran et le plaça devant Murchison. L'écran s'anima et les mains de Murchison se contractèrent convulsivement pour former des poings. Sur l'écran, une jeune femme était attachée à une chaise, portant un étroit bandeau sur les yeux. Derrière elle se dressait un mur gris dépourvu de tout signe distinctif. Une main tenant un exemplaire du "Financial Thena Times" daté du jour surgit sur la droite de l'écran. Kessler reprit l'appareil et l'éteignit.

"Eh oui, c'est bien votre fille, l'héritière de votre porte-feuille. Cela dit, aucun mal ne lui a été ni ne lui sera fait. Mais j'ai bien peur que son fiancé se soit interposé et ai été victime d'un accident mortel. Elle ne sait même pas pourquoi elle est retenue prisonnière. Aidez-là, Signez les papiers, acceptez le contrat, et nous la libèrerons."

Murchison s'affaissa, vaincu. "Salopard. Qu'est-ce qui me dit que vous la relâcherez si je signe?

- Howard, je vous ai dit qu'il fallait être impitoyable pour survivre, pas qu'il fallait faire du gâchis, déclara Kessler avec un sourire. Elle ne peut identifier qui que ce soit. Ce serai courir un risque inutile que de lui faire du mal si vous accédez à nos désirs. Et puis, il est plus qu'évident qu'elle est enceinte. Nous ne sommes pas si cruels que ça, du moins, pas si cela s'avère inutile. Cela dit, sachez que nous vous surveillons. Toute tentative de rendre cet incident publique ou d'avertir les autorités se traduira par de sévères représailles contre votre famille et vos amis. (Kessler tendit le téléphone) Avant de signer, peut-être voulez-vous parler à votre fille pour vous assurer de sa bonne santé?

- Je vous connais Kessler, dit Murchison après avoir fait non de la tête. Je suis tout a fait certain que vous ne la tuerez pas avant que j'aie signé." Il sorti un stylo de sa poche et leva un regard triste vers Kessler. Puis, sans un mot, il tendit la main vers le document et y apposa son paraphe sans le lire. Il ne doutait pas que le contrat ne fut rien de plus que ce que Erich Kessler lui avait dit. Il rendit les papiers signés à son vainqueur. Kessler arracha le carbone en dessous et le donna à Murchison.

" Votre exemplaire. Exigez toujours un reçu. (Puis, comme Murchison se prit la tête à deux main) Ne le prenez pas si mal. Votre fille sera libre d'ici une heure et demain, plusieurs millions de thénas seront reportés sur votre livre de compte. Bon, oublions les affaires. Vous venez boire un verre avec moi? (Murchison hocha la tête de droite à gauche. Kessler sourit de nouveau et replaça le contrat et le téléphone dans son attaché-case.) Dans ce cas, je vous souhaite une bonne soirée. Votre fille sera chez vous dans une heure. Et n'oubliez pas la Nouvelle Méthodologie." Il quitta la pièce à grandes enjambées et referma la porte derrière lui.

Murchison tira une dernière fois sur sa cigarette encore allumée et vit qu'elle s'était consommée jusqu'au filtre. Cherchant autour de lui, il réalisa qu'il n'avait plus de cendrier. Imbécile, se dit-il. Il écrasa le mégot sur son exemplaire du contrat de vente. Puis il enclencha l'interphone. "Margaret, créditez-vous de deux semaines de salaires puis rentrez chez vous. C'est fini. Pour de bon."

Il raccrocha avant d'avoir eu une réponse. lentement, il se mit à rassembler ses biens personnels. Vingt minutes plus tard, sa voiture sortait du parking.

Après trois-quart d'heure de trajet, il remontait la rue où se trouvait son appartement luxueux.. Il vit une silhouette voûtée sur les marches de l'entrée du bâtiment. Il se rapprocha et put constater que c'était sa fille, vivante et apparemment, indemne. La tension quitta son corps telle une vague et il partit d'un ricanement qui se transforma en rire. Il riait encore quand, alors qu'il se garait devant son l'immeuble, sa voiture explosa violemment.

A un pâté de maison de là, Kessler mit le détonateur radio dans sa mallette. L'espace d'un instant, il contempla l'incendie à travers la vitre de la voiture. Puis il se pencha vers le chauffeur:

"A l'astroport Bill, nous ne sommes pas pressé." Quand la limousine démarra, il saisit son téléphone et appuya vivement sur une touche pré-réglée.

"Affaire conclue, père."

Derrière lui, sur les marches de l'appartement, la fille de Murchison entama un accouchement avant terme. L'explosion lui avait infligé une blessure mortelle ; les jumeaux survécurent.

» Les Corporations (courte description)
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