Théna
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Théna


 
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 Cloués au sol

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Albert Drakov

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MessageSujet: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyJeu 22 Juil - 16:09

Se dirigeant vers la bordure des aires d'atterrissages, se qui représentait quand même plusieurs centaines de mètres, Martha et Albert discutèrent de la marche à suivre pour partir le plus vite possible de ce caillou.

-Bon, mon petit terminal au poignet est connecté à Beyonder, si les flics veulent pénétrer dans le compartiment secret je le saurai bien assez vite.


-Mais t'es de Brightmann : si ils font ça ils auront des ennuis non ?


-Pas si ils s'arrangent pour que Brightmann ne sache jamais que je suis arrivé ici. Kari c'est la zone, même pour les flics, t'as tout les incapables qui sont expédiés ici.


-Donc si ils trouvent les plans et les flingues, ils nous font disparaître et ils trouvent un revendeur pour le tout.....et à part tu me dis de pas m'inquiéter....t'es un vrai....


Le reste de sa phrase fut occultée par le vrombissement des moteurs d'un Cargo Stellaire décollant de l'astroport. Son ombre les survola, accompagnée d'un nuage de poussières noires.


-Y a pas à s'en faire, je vais aller me signaler a centre de Brightmann le plus proche. Sinon ils n'enquêteront sur ma disparition que dans une semaine.

Ils étaient arrivés à la sortie des pistes et se trouvaient face à plusieurs bâtiments plus ou moins salubres. Le plus propre de tous étant la tour de contrôle. Drakov désigna un bâtiment adjacent.

-Ça doit être la sorte de cafét' ou bar du coin. Après on ira à Brightmann.


Albert continua sur sa lancée mais Martha s'arrêta net. Prise d'un fou rire, elle ne parvenait plus à avancer.

-Quoi ? Qu'est ce que j'ai dit ?

-Monsieur J'ai-tout-prévu à oublié un minuscule détail : on est sur Kari et pour aller voir ta si chère Corporation va falloir traverser des bidonvilles......et t'as vu ton gabarit ?
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Samuel Torrens
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyJeu 22 Juil - 19:26

Quelque part, sur Mneme. Accoudé à une large baie vitrée, un vieil homme mâchait son cigare. Ses yeux livides ne reflétaient rien, et comme de larges taches noir, ils semblaient jusqu'à absorber la lumière ambiante. Il devait avoir dans la cinquantaine. Peut-être même plus. Ses épaules étaient sèches, son front plissé, son menton franc. En haut, bien en haut, l'homme calait ses paumes contre le verre. Derrière lui, le bureau était silencieux, et le soleil, mourant, ne parvenait plus à cacher l'immensité de cette salle.
Le bruit silencieux d'une porte, au loin, le détourna. Derrière lui, à pas feutré, s'avançait un homme fin.


- Les Gallini, monsieur, viennent de nous contacter.
- Et ?

Sa voix était impérative. Pas brutale, ni même violente, mais claquante et directive.

- Leur contact, la femme, s'est éclipsé avec M. Drakov. Apparemment, les deux avaient quitté Mneme pour Tarqeq.
- Apparemment ?
- C'est ce que le dernier rapport de la femme contenait. Cependant, le Drakov est actuellement signalé comme en cale sèche à l'astroport principal de Kari. Les Gallini répètent qu'ils ont confiance dans leur contact, mais ils ne peuvent néanmoins pas expliquer ce changement de destination.
- Il essaye de nous semer, Rufstein, il essaye simplement de nous semer. Vous ferez part aux Gallini de mon mécontentement dans la tournure de cette affaire, et mes plus vives espérances pour un retour à la situation initiale. Vous contacterez également la milice locale sur Kari, et indiquerez à nos hommes de rejoindre M.Drakov. Ils lui serviront d'escorte jusqu'au siège local de Brightmann : cet homme VA retourner sur Tarqeq, et il VA finir son prototype.

L'autre acquiesça d'un léger signe de tête, puis s'effaça dans les zones d'ombres du bureau. L'homme rallumait alors son cigare.
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Albert Drakov

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 23 Juil - 16:41

Assis à une table crasseuse d'un bar du même acabit, Martha et Drakov "discutaient" sur la meilleure façon de se rendre à Brightmann.

-On pourrait y aller de nuit...

-T'es taré ? Les gangs sortent la nuit, enfin plus que dans la journée. On a qu'à louer un camion.

-T'as vu le prix ? Hors de question. Et toi ? T'es pas une guerrière hein ?

-Humf....j'ai des compétences ouais, mais pas pour le combat de rue.

Albert vida son gobet. La qualité plus que passable de l'alcool lui dessécha la gorge plus qu'elle ne la lui hydrata.

Des clients patibulaires, en gros les quatre cinquièmes de la clientèle, les regardait avec des sourires carnassiers. Enfin surtout lui.

-Je pense pas qu'ils admirent ton superbe physique d'athlète, dit elle avec ironie.

-C'est certainement pas tes seins qu'ils vont matter, hein. Tu portes ce manteau tout le temps.

-L'espérance de vie d'une femme sur Kari est inversement proportionnelle à sa beauté, mon chou.


Elle se rapprocha de lui, leurs visages à moins de vingt centimètres.


-Et je ne pense pas....

Dix centimètres.

-....que ça te plaise....

Cinq.

-....mon chou.


Elle lui offrit un simple baiser. Drakov fronça les sourcils.

-C'était quoi ça ? Une vengeance ?


Le regard de Martha se porta derrière lui. Elle paraissait frappée de stupeur.

-Quoi qu'est ce qu'il y a ?

-Regarde derrière toi abruti....

Se retournant, Albert vit qu'une dizaine de mercenaires armés jusqu'aux dents, et n'ayant pas l'air de faire partis de la Mission religieuse du coin et encore moins de la sécurité du Spatioport, s'étaient avancés jusqu'à leur table.

Celui qui semblait être le chef s'avança.


-On dérange ?

-Euh....on fait quoi Martha....Martha ?

Il se retourna à nouveau et vit qu'elle avait disparue.
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Samuel Torrens
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 24 Juil - 20:51

Deux agents firent mine de lever leurs armes, mais le supérieur les immobilisa d'un geste. Quelques secondes plus tard, Martha disparaissaient.
Le sous-officier, en treillis, posa un regard lourd sur Albert :


- M. Drakov ? Veuillez nous suivre, s'il vous plait. Nous allons vous escorter jusqu'aux locaux de Brightmann.
- Brightmann vous envois ? Attendez, il faut que je retrouve Martha !

Alors qu'il se levait, l'ingénieur fut rapidement empoigné par un des cinq hommes. Lui broyant l'épaule, il le fit se retourner, sans mot dire. Son supérieur hocha silencieusement, et d'un mouvement de tête, intima à Drakov d'avancer.
Ce qui l'inquiétait d'avantage,c'était qu'aucun des hommes ne portaient les combinaisons de son employeur. Leur tenu était sobre et propre, mais dénué du moindre logo, à l'image de leurs armes : simples, inquiétantes, de bonne manufacture mais sans marques. Trois l'encadraient, tandis que le supérieur tenait une intense mais inintelligible conversation à trois mètres d'eux. Albert ne fut réellement soulagé qu'en apercevant les locaux de Brightmann, simples et modestes. Seul l'officier s'avança avec lui, mais étrangement, l'homme ne se soumit pas aux contrôles de sécurités et attendit sous l'arche. Et lorsqu'il se retourna, à sa surprise, les cinq types étaient toujours là, debout, et l'observant. Légèrement inquiet, il reprit direction vers l'accueil.
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Albert Drakov

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyDim 1 Aoû - 4:07

-Faut que je trouve un moyen de leur fausser compagnie pour le retour, murmura t-il, j'ai dans l'idée qu'ils vont pas ma lâcher jusqu'au départ du spatioport.

Il arriva devant la double porte des locaux de Brightmann. Tout le contraire de ceux de la Corporation sur Mneme, celui-ci était protégé par d'épaisses murailles hautes de six mètres et aucune fenêtre ne semblait donner sur l'extérieur. Deux gardes composés l'ultime ligne de défense de l'édifice. L'un d'eux s'adressa à Albert quand il fut à leur niveau.

-Vous êtes de la compagnie, monsieur ?

-Oui, Albert Drakov, Ingénieur en robotique.

-Vous avez votre identification ?

Albert lui tendit sa plaque, il n'avait jamais aimé ces bijoux avec des puces. Trop tape à l'œil.

Le garde scanna une énième fois la plaque.


-R.A.S, pouvez passer.

-Merci.

Entrant dans les locaux, Drakov nota que même l'accueil était organisé pour une éventuelle menace extérieure : l'arrivant devait monter une vingtaine de hautes marches bien en vu de tout les côté afin d'accéder au grand comptoir d'accueil, les préposés étant eux-mêmes protégés derrière des vitres pare-balles. L'un d'eux, qui aurait tout aussi bien pu être un soldat d'élite s'occupa de son cas.

-Monsieur ?

-Drakov Albert, Ingénieur en robotique, transféré de Mneme.Où dois-je m'adresser pour une réparation urgente de vaisseau ou pour une liaison spatiale urgente avec Tarqeq ?
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Samuel Torrens
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyLun 2 Aoû - 2:05

Le préposé haussa un sourcil, et composa rapidement une série de donnée. Quelques secondes plus tard, il levait un regard vidé de toutes émotions, mais "rassurant". Ou au moins, qui le simulait.

- Je vais vous mettre en relation avec le responsable des services de transports, M. Drakov. Veuillez juste suivre le corridor à votre droite, un agent au premier poste de sécurité vous guidera.

Esquissant un demi-sourire, Albert le remercia et se dirigea à petits pas vers le corridor. En effet, quelques centaines de mètres plus loin, un homme de taille moyenne sortait de la cabine de surveillance aux doubles vitres blindées. Crâne rasé dans un souci de commodité plus que d'esthétique, il ne semblait pas agressif, mais il se dégageait de sa stature une impression de fermeté et de puissance. il invita poliment Albert à la suivre, et celui-ci remarqua que cette impression n'était pas sans être raffermie par le fusil d'assaut battant aux flancs. L'agent l'emmena jusqu'à un petit bureau étriqué, propre, concis et fonctionnel. Le bureau stratifié ne comportait que quelques dossiers soigneusement pliés et un ordinateur discret. Derrière, dans cette salle sans fenêtre, M. Ludovic Vladof l'invita à s'asseoir et lorsqu'Albert essaya de faire jouer de son statut d'employé de Brightmann pour repartir, il lui cassa son élan :

- Savez vous combien coûte actuellement un trajet complet, carburant, révision, équipage compris pour Kari/Tarqeq ?
- Cher ?
- Extrêmement cher. 500,000£ au bas mot. C'est ce que l'entreprise paye pour chaque cargo, chaque mouvement de troupes à l'intérieur du système. Louer nos services nous coûte beaucoup, M. Drakov, et il s'agit d'une mécanique délicate. Je ne vous laisserais pas, sous prétexte d'un projet rocambolesque, perturber mes planning de vol et mettre à mal l'économie de l'entreprise. Sortez vos accréditations, M. Drakov, mais ici, elles ne valent rien, tout comme votre demande d'accès à nos chantiers. Votre débris s'est écrasé ? Grand bien m'en fasse ! J'ai trop peu d'employé pour le travail que l'on me demande de fournir, je ne laisserais pas un chercheur m'en retirer une équipe pour son propre confort. Au spatioport, vous prendrez la prochaine ligne, dans une quinzaine de jours, ou vous attendrez que votre carcasse sorte des chantiers de révisions, dans trois semaines. C'est non négociable.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 23 Oct - 0:30

Se dirigeant bien abattu vers la sortie, Drakov repensa aussitôt au petit comité d'escorte qui l'attendait. Il s'arrêta un instant pour réfléchir devant le comptoir d'accueil.

-Alors voyons voir, j'ai le choix d'attendre ou de prendre un vaisseau.....j'ai pas envie de laisser le mien ici, problème résolu. Maintenant pour les types qui m'attendent à la sortie, je peux tenter de sortir par une porte de service ou de passer les trois semaines ici, doivent bien avoir des lits pour les employés. Et pour aller au spatioport je ferais comment ? Et Martha ?

Perdu dans ses pensés il ne vit pas le préposé de tout à l'heure s'approcher de lui.

-Mr Drakov ?

-O...Oui ?

Albert eu un mouvement de recul, le préposé portait maintenant une tenue de combat intégrale. Il pouvait distinguer deux autres types portant la même armure montant les marches à la périphérie de sa vision.

-J'ai un petit quelque chose pour vous.

Il lui tendit un datapad. L'écran affichait un simple message : Suivez nous sans discuter. Ça plus les fusils d'assaut que tenait les soldats ne fit pas hésiter longtemps Albert.

Ils le conduisirent dans une petite pièce en sous-sol. Pièce dont les murs et le plafond étaient dans un bien triste état....tout comme le type attaché à une chaise au milieu.

Une brave brute se chargeait de malaxer son visage.


-Ça va Teddy, il a son compte pour le moment....mais j'espère qu'il va parler bientôt le Gallini parce que j'ai pas une patience infinie.

La voix venait d'un type grand et svelte, le visage taillé à la serpe, habillé dans ce qu'il se faisait de plus chic sur Mneme.

Il se tourna vers Drakov et son escorte.

-Ah....monsieur Drakov vous voilà enfin. J'avais peur que ces chiens des Gallini vous avez déjà coincé, mais on a réussi à les surpasser sans difficulté majeure.

-Mais....Mais qui êtes vous ?

-Moi ? Je ne suis que l'humble serviteur de la famille Torino.....Joseph Torino.
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Peter Bogert
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyMar 26 Oct - 22:00

Le dénommé Joseph, vêtu d'un costume trois pièces noir, fit signe à Albert Drakov de le suivre dans une salle attenante. Un homme, dont la crosse du pistolet dépassait du holster accroché à sa ceinture, leur emboita le pas. La pièce n'était éclairée que par une unique ampoule accrochée au plafond. Une chaise trônait au milieu de la salle, attendant vraisemblablement un occupant.

"Veuillez vous asseoir, Monsieur Drakov." lui demanda d'un ton ferme le dénommé Joseph Torino.

L'ingénieur s'exécuta rapidement.

"Monsieur Drakov... Vous nous avez causé bien des soucis... Nous savons que vous détenez les plans du Titan... Nous savons aussi que la certaine Martha, qui vous accompagne, travaille pour ces pourceaux de Gallini... Vous l'ignoriez ? Sachez que votre amie nous fait l'honneur de sa présence en ces lieux. Etant des hommes d'honneur, nous vous proposons un marché : livrez-nous les plans du Titan, et vous pourrez repartir sain et sauf avec votre amie. Refusez, et vous repartirez seul. Que choisissez-vous ?"
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 29 Oct - 2:46

-Ahhh....merde, jura tout bas Drakov.

Il réfléchissait à cent à l'heure sur un moyen de s'en tirer sans trop de casse de ce guêpier. Il ne lui restait qu'une seule carte à jouer mais il allait devoir être rudement bon comédien.


-Martha vous dites ? 'Connait pas !

L'autre tiqua légèrement.

-Ah on veut jouer au malin ! Vous allez voir qu'on plaisante pas avec les Torino !

Il claqua des doigts et deux hommes de main apparurent depuis la pénombre d'une pièce voisine, chacun tenant un bras de Martha bâillonnée. Joseph s'approcha d'elle tout en tirant un petit couteau. L'un des sous-fifre saisit la main droite de Martha pour lui faire ouvrir son poing. Cela fait Joseph enfonça la lame à travers la paume ouverte avant de le retirer aussi vite. Un gémissent se fit entendre venant de Martha.

Le Torino se retourna vers Drakov, celui-ci ayant légèrement blêmi.


-La prochaine fois c'est son cœur, monsieur Drakov.


-Bon très bien, vous les aurez vos plans.

-Ah on devient compréhensif, donnez nous le code d'accès de votre vaisseau et de l'éventuelle cache.

-Je regrette la "cache" comme vous dites, ne marche qu'avec mes empreintes digitales.......et la chaleur s'en dégageant, ajouta-t-il précipitamment face à la leurre apparut dans les yeux du mafieux.

L'autre sembla pensif quelques instants.

-Je vous avertis tout de suite Drakov, si vous tentez quoique se soit, je vous promets une mort extrêmement lente.


-Je...je pense avoir bien compris.

******

Encadré par plusieurs hommes, Albert fut conduit jusqu'à son vaisseau en compagnie de Joseph et de Martha. En passant par la sortie de Brightmann il nota tout de même que les deux gardes n'avaient pas bronché mais surtout que l'équipe des cinq hommes de tout à l'heure gisaient au sol, chacun avec une balle dans la tête.

-Snipers, avait commenté sobrement Joseph.

Finalement arrivés devant la cache des plans à l'intérieur de la soute, Drakov composa le code avant d'appliquer sa main sur le lecteur. A peine le coffre s'ouvrit qu'une brute le bouscula pour se saisir des plans.


-Hé bien, Monsieur Drakov, voilà qui est réglé, nous vous laissons en compagnie de la charmante dame.

Passant devant elle, il la fixa droit dans les yeux.


-Mais qu'elle sache qu'elle ferait mieux de lâcher les Gallini si elle veut pas souffrir, moi je suis gentil mais ça n'est pas le cas de tout le monde.

Un claquement des doigts et les deux brutes lâchèrent Martha qui s'effondra au sol, tenant sa main meurtrie.

-Allez, bonsoir Monsieur Drakov !

Et les mafieux disparurent.

******

Quelques minutes plus tard, Albert affalé dans sur la couchette, fixait le vide. Martha devant lui passant un bandage autour de sa main. Elle renifla de douleur.

-Ça t'aurais couté quoi de garder les plans hein ? Tout ce travail qui n'a servit à rien....

-Oui moi je suis content que tu me remercies de t'avoir sauvé la vie...


Elle le gratifia d'une grimace.

-....quand aux plans je les ai toujours.....je me préoccupe plus de ma survie là.

Elle suspendit son geste.

-Co..Comment ??? Tu peux répéter ?

-Y a un double fond, les plans sont toujours là, mais quand ils s'apercevront qu'ils ont des plans d'aspirateur et de machine à laver....

-Mais tu pouvais pas le dire plutôt triple crétin !!!

Elle s'était redressé et lui hurlait dessus.


-Tu crois que j'ai passé mon temps à faire quoi avant que ces enfoirés me choppent ?!

-Oh du calme !

Il s'était relevé lui aussi et ils se toisaient.

-Je te rappelle que j'ai risqué ma vie et ma carrière à l'instant à cause d'une femme pas foutue de rester en place !

Elle lui fila un coup de poing, puis un autre, malgré sa main blessée.

-Et tu sais ce qu'elle te répond ? Qu'elle a trouvé un moyen de transport pour toi et ta poubelle volante !! Ah ça pas été facile à trouver un cargo interplanétaire à moitié vide en partance pour Tarqeq !! Parce que monsieur veut garder son précieux vaisseau nan ?

Ils commencèrent à échanger des coups de plus en plus violents, quand un homme ayant l'apparence crasseuse d'un mécanicien se présenta devant l'écoutille ouverte.


-Monsieur Drakov ?

-Quoi ?! tonnèrent les deux, se tournant vers l'individu et mettant fin à leur rixe.

-Euh pardonnez moi de vous déranger mais le capitaine Wang est ici avec le matériel pour la manœuvre prévue.

Drakov poussa Martha avant qu'elle puisse répondre.


-Et vous êtes ?

Le mécano paru un peu surpris.


-Hé bien monsieur, je suis Georges Welkens, du Canton, cargo interplanétaire des Transports Yamamoto, sous le commandement du capitaine Wang.
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Riekann

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 29 Oct - 13:17

Après une rapide tournée d'inspection en la compagnie du capitaine Wang, de quelques techniciens et d'une spécialiste en architecture navale, afin de vérifier l'état du Drakov, et la faisabilité de son embarquement à bord du Canton, Albert et Martha furent menée à bord de la petite salle de réunion du cargo tarqequian. Réunis autours des comptes-rendus des différents protagonistes, il s'agissait désormais de fixer les dernières modalités du vol.

Comment ça démonter mon yacht?! S'écria le chercheur, quelque peu estomaqué par la dernière proposition de l'ingénieure.  Vous êtes complètement tarée! Entre les circuits électriques, les conduits d'acheminements du carburants, et... Et vous voulez passer ça à la scie sauteuse!?

Votre Esprit est déjà une abomination en matière d'optimisation volumétrique, et vos réacteurs customisés n'arrangent pas le topo'. Sachant que la législation nous interdit de stocker nos marchandises sous un vaisseau embarqué opérationnel, nous serions obligé de répercuter la perte en volume utile dans la soute sur le prix du transfert  Répondit avec un grand sourire l'ingénieure, une jolie jeune femme aux yeux bleu, vêtu d'une simple combinaison griseâtre aux couleurs de la Yamato.

Comme vous l'a déjà expliqué madame Avédès, si 7 ou 8,000 thénas de plus sur la facture pour compenser les pertes en volume utile ne vous dérangent pas, je serais gré d'éviter à mes mécaniciens d'avoir à se taper les données techniques de votre vaisseau. Compléta le capitaine Wang. Sinon... Nous nous contenterons des 9,000 sur lesquels nous nous sommes arrangé avec votre compagne, à la condition que votre appareil soit légalement considéré comme simple cargaison, c'est à dire hors service, ses générateurs et systèmes de propulsion démonté et mis sous emballage externe.

Drakov était un peu gêné. Son vaisseau était quelque peu... Différent de la version de grande série. Il savait aussi que la législation concernant l'embarquement d'astronefs « actifs » à l'intérieur de soutes non dédié à cet effet était particulièrement lourde, du fait de quelques incidents dramatiques survenu au fil des décennies. Mais d'ordinaire, les transporteurs indépendants n'étaient que peu regardant face à la loi, du fait de la concurrence corporatiste. Sauf que Wang semblait étonnament droit dans ses bottes, encore un pseudo-idéaliste! Il surprit Martha l'observer, avec un certain amusement peu masqué, tandis qu'il relisait encore et encore le formulaire autorisant le démantelement partiel de son précieux Drakov.

Vous êtes certains qu'il n'y a pas moyen, hummmm, de s'arranger? Fit-elle, en fixant le capitaine dans les yeux, d'un ton qui, remarqua Albert, pourrait presque le convaincre lui. Presque: le bandage épais sur la main et les bleus serait un peu trop rebutant.

Je... hem.

Capitaine, rappelez vous les instructions du patron. Coupa Avédès, sans prêter attention au regard noir de Martha. Notre image auprès des fédéraux se doit d'être impeccable. Nous n'avons pas les avocats des corporations.

En effet. Se reprit le capitaine.  Bref, monsieur Drakov. Notre dernière proposition: une cabine double, pension complète, pour vous et votre compagne, déjà 1,800 thénas. Plus 9,000 pour le transport de votre vaisseau, auquel vous devrons en ajouter 7,700 pour un transport sans démontage des structures moteurs. Nous nous chargeons du démontage et du chargement dès le contrat signé. Le Canton décolle demain matin, 9h heure locale, pour une arrivée environ 26h plus tard sur Paliaaq, où nous remontrons éventuellement votre astronef. Celà-vous convient-il?

Albert Drakov relut encore une fois le contrat, ne sachant encore s'il devait accepter le démontage partiel de son appareil. Wang attendait, paisiblement, tandis que l'ingénieure était déjà plongée dans les documentations techniques du Drakov, cherchant certainement à trouver la meilleure façon pour que les mécanos puisse découper, démonter, emballer, torturer ses préçieux propulseurs. La garce!
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Albert Drakov

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 29 Oct - 17:04

Martha chuchota à l'oreille du chercheur.

-Tu pourras toujours te faire rembourser par ta chère corpo'...


-Je sais pas, vu le coût ça sera plutôt à la tête du salarié, et je sais pas si ils m'apprécient autant.


Drakov relu une dernière fois le contrat et soupira.


-J'accepte de payer le surcoût et vous me promettez de pas toucher un rivet de mon vaisseau ?


-Comme je viens de vous le dire, ça prendra un peu plus de temps pour le charger et ça coutera plus cher mais au moins mes techniciens n'auront pas à le découper. Donc pour 18,500 thénas ?

-C'est entendu...je vous fais un chèque à quel ordre ?

Plus tard dans la nuit, alors qu'ils avaient embarqués et s'étaient installés dans leur cabine, Martha passa la porte. Sa main ornée d'un nouveau bandage.

-Plutôt habile leur médecin de bord.

-Mouais....fit Drakov maussade.

Il était assis sur l'un des lits, pensant sans cesse aux dépenses et autres évènements de la journée.
Martha fit le tour du lit avant de se placer derrière lui.


-Qu'est ce qu'il y a ?

-Tu sais que tu me reviens légèrement cher ? Toute cette histoire....j'aurai dû passer mon chemin sur Mneme...

Elle passa ses bras autour de lui, posant sa tête sur son épaule droite.

-Tu sais quoi ?

-Humm ?

-Le médecin m'a demandé si j'étais une femme battue.

Elle se retira en pouffant. Drakov se tournant pour lui lancer un regard noir.

-Enfin, ils sont soulants avec leur interdiction d'armes à bord. J'ai dû tout laisser sur le vaisseau.

-Encore heureux ! Je tiens pas à avoir affaire à la justice parce que tu auras descendu un type dont la tête ne te revient pas. Baaah....J'espère qu'on aura pas les mafieux sur le dos, on décolle dans trois heures.

-Pffft !! Je vais prendre ma douche, au moins y a pas de caméra ici.

-C'est ça va prendre ta douche.
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Riekann

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 29 Oct - 19:31

Pas besoin Georges, ils ont payé. Fit Wang à l'un de ses matelots, croisé à la sortie de la salle de réunion, une imposante scie électrique à la main.

Elize le suivait, les données techniques du Drakov toujours à la main. Ils marchaient d'un pas rapide, rejoignant la vaste soute du Canton, en coupant par les quartiers de l'équipage.

Tu tire une drôle de tête. Déçue de pas avoir pu faire découper le vaisseau? Plaisanta le capitaine, en tapant le code d'accès à la soute.

Non... Enfin, quoi que. Regarde ça! Fit-elle, en lui collant les plans sous le nez. Dubitatif, le capitaine ne broncha guère, faisant remarquer qu'il ne s'agissait que d'un bon vieil Esprit, bricolé, mais tout à fait valable.

Je te parle pas des moteurs! Mais l'électronique est totalement surdimensionné pour un si petit astronef. Système de détections, télécom', dispositif anti-radiation, intelligence artificielle embarquée, contrôle des flux... Niveau système, cette poubelle n'a rien à envier au Canton.

Fait voir ça. Fit Wang, en s'arrêtant net, au milieu de la soute, pour s'intéresser de plus près au datapad. Les connaissances en électronique d'Avédès étaient bien plus lacunaire que les siennes. En effet, l'appareil de Drakov était un véritable fourmillement de systèmes non d'origine.

... Effectivement. Bref, monsieur est un sacré bon p'tit bricoleur.

Il posa le datapad sur une caisse, et s'approcha de la porte du vaisseau, totalement ouverte, laissant un flanc béant. Dehors, le petit yacht avait été soigneusement préparé, mit à côté du Canton, ses moteurs et capteurs bâchés, tandis qu'un petit groupe de technicien s'affairait à l'arnacher à la grue de manutention.

Une fois que les marins eurent vérifié le bon état des fixation et le positionnement de la grue, le chef d'équipe fit signe au grutier, et le Drakov fut soulevé du sol. Une fois à la hauteur souhaité, la grue se rétracta doucement, rentrant le vaisseau à l'intérieur du cargo. Une fois la manoeuvre terminé, Wang pointa un petit appareil de mesure vers le spationef, et lu les valeurs affiché avec une grimace. Il fit signe au chef-mécanicien de le rejoindre.

Oui m'sieur?

Vous surveillez vos détecteurs de rayonnement de temps à autres, Durand?

Le technicien attrapa le petit capteur qui pendait à sa ceinture. Eteint. Gêné, il le ralluma, et balbutia quelque chose ressemblant vaguement à un "pardon, ça ne se reproduira plus", tandis que le capteur bipait.

Vous voyez? L'un des radars de proximité fonctionne encore. C'est pas énorme comme puissance, mais ça pourrait suffir à coller à terme une bonne migraine aux machinistes là derrière. Dit il en faisant allusion à la salle des machines.Le blindage de la paroi est pas très efficace contre ce type d'onde.

Vous avez coupé tout les sources d'alimentation?

On a appliqué la procédure standard: les moteurs sont déconnecté, et l'alimentation principale est défaillante.

Sûrement une génératrice auxiliaire, ou une alimentation autonome que nos tourtereaux auraient oublié de couper. Rien de grave Durand, rompez.

L'officier regarda sa montre, et se tourna à nouveau vers l'ingénieure.

Bon... On part dans un peu plus de 2 heures. Faut que j'aille faire valider l'ordre de mission à la capitainerie. Simon arrive dans dix, quinze minute avec la cargaison pour Lehman Aerospace: du matériel électronique de précision, et avec ce putain de vaisseau qui émet comme un phare...

La femme de Drakov ne nous avait pas formellement interdit l'accès au vaisseau?

Je vais pas risquer d'abîmer les colis de l'un de nos meilleurs clients pour faire plaisir à cette petite parvenue. Monte là dedans, et coupe moi ce foutu radar avant que Simon soit là.

***

Albert Drakov avait prit le soin de verrouiller solidement la porte de son yacht. Mais s'il semblait plutôt malin, ni lui ni sa compagne n'avaient pensé aux trappes de maintenance des patins d'atterrissage. Ni une ni deux, Elize ouvrit le verrou, et se glissa dans la petite ouverture, pour se retrouver dans la soute exiguë du vaisseau, près de la centrale d'alimentation principale. Elle attrapa sa lampe de poche, et vérifia la machine. Eteinte. Le radar, non d'origine, devait avoir une alimentation autonome.

Après avoir manqué de se retrouver par terre en glissant sur l'une des bouteilles de rhum vide qui jonchait le sol, la jeune femme s'extirpa de la soute, et se retrouva dans la cabine, plutôt spacieuse, sorte de capharnaüm où s'entassaient les différentes affaires du couple.

C'est du propre... Remarqua-t-elle, avant de rejoindre le petit poste de pilotage. Elle remarqua sur le pas de la porte l'un des nombreuses caméras de surveillance. Un vrai paranoïaque, charmant. De toute façon, avec l'absence totale de courant...

Elle jeta rapidement un oeil aux commandes, cherchant sur le cadran de contrôle des système de détection l'interrupteur du radar d'approche. Qu'elle ne trouva pas. La commande de cet appareil devait se faire directement via l'ordinateur de bord, pensa-t-elle, pas un exemple d'ergonomie. Elle regarda sous le tableau de bord, et retira le panneau métallique afin d'observer l'architecture du circuit d'alimentation. Elle localisa le fusible correspondant à la génératrice auxiliaire alimentant le radar, et le déconnecta. Il suffira alors de le reconnecter une fois à Paliaaq.

Sa tâche accompli, Elize redescendit dans la soute à la lueur de sa lampe, en prenant mille précaution pour ne pas trébucher à nouveau sur l'une des bouteilles. Elle remarqua au passage une ouverture dans le mur de la soute. Croyant à un panneau mal refermé, elle s'approcha. Un coffre-fort mural, à serrure biométrique. Visiblement, cette idiot de Drakov avait, sûrement par erreur, câblé le radar d'approche sur la même source que la serrure. Amusée, elle allait refermer le coffre quand elle vit le pistolet-mitrailleur et le fusil à pompe visiblement caché à l'intérieur à la hâte. Elle entendit au loin la voix de Simon qui l'appelait. Elle referma à la hâte le coffre-fort, et se précipita de sortir par la trappe de maintenance, qu'elle verrouilla.

Les mercenaires et autres chasseurs de primes étaient une clientèle fréquente des petits armateurs, bien plus discret que les vols interplanétaire des grandes compagnies, tout en offrant une bonne capacité d'emport, et peu de question. Sauf qu'en général, ils ne se cachaient pas, et encore moins sous l'identité d'un bouffon corporatiste. Elle se promit de faire quelques recherches sur ce Drakov, une fois le Canton en vol, et la soute solidement verrouillé.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 29 Oct - 21:58

Cela faisait deux heures que le Canton s'était arraché de la surface de Kari. Drakov faisait les cent pas dans la cabine, devant Martha en peignoir assise sur une chaise. Celle-ci feuillait un magazine l'air un peu las.

-C'est sûr c'est pas le confort des grandes lignes.

-Madame est une habituée ?

-Moi je dis juste qu'on en a pour son argent.

-Qu..Quoi ?! Tu trouves que plus de 18,000 balles ça suffit pas ! hurla Drakov

-Dont 90% auraient pu être économisés si tu avais laissé ton épave si narcissique là bas.

Drakov sembla se calmer et la regarda de haut.


-Je nomme mon navire comme je veux ,si je veux, et c'est pas quelqu'un comme toi qui va oser me faire un commentaire là-dessus.

Bien trop vite pour être vue, Martha se leva, poussa Albert sur le lit et se mit sur lui, son visage près du sien.


-Mon petit, je n'aime pas beaucoup que l'on me parle comme ça, certainement pas un petit corporate dans ton genre. Tu crois quoi ? Que je suis ton petit pourboire pour le contrat ? chuchota t-elle.

-Disons qu'il y a un certain mot pour décrire celles qui utilisent leurs corps pour monnayer certaines choses.

Un froid glacial s'installa, ponctué par les respirations déphasées du couple.

-Alors c'est comme ça que tu me vois ? Très bien...

Elle commença à défaire son peignoir et glissa une de ses mains sur le torse d'Albert.

-Hé !

-Quoi ? Tu n'aimes pas ? C'est pourtant ce genre de choses que tu apprécie venant de moi hein ?

-Non...mais...

Elle cessa de défaire son peignoir....et plaqua sa main valide sur la gorge du chercheur.

-Alors tu fermes ta gueule et t'écrases ! C'est pas toi qui va me dire comment me débrouiller !

On toqua à la porte.

-Dites, pourriez un peu baisser le volume ? Y en qui essayent de dormir à côté !


Martha se leva et s'allongea sur son lit. Drakov quand à lui alla à la porte. Il s'excusa brièvement pour le dérangement et en profita pour se rendre dans la salle commune. Plutôt petite mais relativement confortable, elle se composait d'une console connecté au T-net, de quelques fauteuils et sofas.

Seul dans la pièce, Albert en profita pour voir son courrier et les dernières informations. Rien de nouveau; la direction avait été avertie de son détour lors de son passage sur Kari. Il nota tout de même un mémo relativement récent sur la diminution des remboursements des notes de frais.


-...Chouette, encore des emmerdes...pesta t-il.

Quand il retourna à sa cabine une heure plus tard, Martha dormait profondément, il choisit lui aussi de se reposer. Il lui fallu tout de même une heure pour s'endormir.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 30 Oct - 0:33

L'alarme stridente résonna dans la petite cabine, jusqu'à que la main maladroite d'Elize s'abatte sur le malheureux réveil. La jeune ingénieure releva la tête. Septième heure de vol, bientôt le début de son quart. Elle se leva avec difficulté, s'asseillant au bord de son lit, le visage entre les mains, émergeant d'une nuit assez difficile. Elle mit beaucoup de temps à trouver le sommeil, autant de préçieuses heures de repos perdues; le départ précipité d'Himalia, l'annonce de la mort de Riekann, les difficultés de ce brave Isoroku, les difficultés à pouvoir élever décemment sa fille, le compte complètement bloqué de son mari, et comme si celà ne suffisait pas, ce foutu Drakov qui la tourmentait... Une "nuit" quasi-blanche de plus. Depuis combien de temps n'avait-elle pû simplement dormir paisiblement? Elle jeta un coup d'oeil à la photo qui trônait sur son modeste bureau: elle, Karl, et Nassana, quelques temps après sa naissance, quelque part dans l'arrière-pays du District d'Halia se souvenait-elle. Une autre vie, un autre monde, lui semblait-il désormais bien lointain.

Son ordinateur bippa à son tour. Sortant de sa torpeur, Elize se leva, et marcha vers le poste. 7 heures 6, communication interne, bureau de commandement. La jeune femme enfila un short en vitesse, et accepta l'appel vidéo, non sans apparaître en train de bailler au capitaine Wang, .

Bonjour Elize. Fit-il de son sempiternel ton "enjoué", un large sourire au lèvres, son mug encore fumant à la main. L'ingénieure parvint à articuler un vague salut. Alors, encore levée du mauvais pied?

L'idée de répondre simplement "connard" lui traversa l'esprit. Comme s'il n'était pas au courant du lot d'emmerde qui tombait sur son ingénieure de bord. Néanmoins, souçieuse de son avenir professionnel chez la Yamamoto Transport, elle répondit simplement d'un ton faussement amical:

On va dire ça comme ça. Bon, qu'est-ce qui se passe?

Et bien, Gipsy a quelques petits problèmes en salle des machines, des vibrations suspectes du côté de la nacelle du moteur Six. Et ça vient pas de la propulsion.

Okay... Laisse moi le temps de me préparer, et j'y vais.

T'as vingt minutes. Prend ton temps, mais pas trop... Termina-il, toujours souriant, avant de couper.

Youpi. Bosser avant l'heure prévue. Elize éteigna le moniteur, balança son T-shirt en boule dans un coin de la cabine, et se dirigea vers sa salle d'eau. Eau tiède, pression à fond, elle termina de se réveiller sous la douche. Son ordinateur sonna à nouveau alors qu'elle se séchait, au diable! La jeune femme raccrocha sa serviette, et enfila en vitesse quelques habits, et sa combinaison. Elle regarda sa montre en sortant, il lui restait 5 bonnes minutes, soit largement le temps de passer prendre un café au mess avant de rejoindre le vieux Gipsy.

C'est en traversant les quartiers de l'équipage qu'elle se rappela qu'elle avait un appel en absence. Tant pis, de toute façon, elle ne se sentait guère le courage d'avoir à supporter encore le sourire niaiseux de son supérieur. Il n'y avait guère que Wang pour appeler les marins avant leur prise de service. Le mess était quasiment vide. La plupart des passagers vivait à l'heure standard de Kari, et se trouvaient en train de profiter d'un début d'après-midi des plus calme. Quand aux autres marins de quart... Ils préfèraient profiter de quelques instants de sommeils supplémentaire. Seul quelques passagers, et un trio de marins matinaux, si l'on peux parler de ça dans l'espace, discutaient tranquillement autours d'un petit déjeuner copieux, saluant l'ingénieure au passage. Ted, l'intendant, ne se fit pas presser pour lui proposer un de ces cafés serrés dont il avait le secret. Elize ressentait un certain malaise: Martha, l'étrange compagne de Drakov, était installé seule au fond de la salle, et ne l'avait pas quitté du regard depuis qu'elle était rentrée.

Son café à la main, l'ingénieure quitta la salle, et emprunta la coursive principale, en direction de la soute. Elle tapa la combinaison de 6 chiffre du digicode, et referma soigneusement la lourde porte derrière elle. Elle traversa la grande cale, se faufilant entre les caisses, passant derrière le Drakov, soigneusement emballé, et continua vers la salle des machines. Le vieux Gipsy, et son collègue discutait tranquillement autours d'une petite table installée près des machineries, tandis que l'antique radio du vieux mécanicien diffusait un vieux classique de blues mnemien. Elle déposa sa sacoche et son café sur la table, et salua les deux mécaniciens.

Bon. Désola de ne pas être arrivée plus tôt. Wang m'a signalé que t'avais un bruit suspect sur la cloison du Six?

Ha, oui. Mais Lars a trouvé le problème.

Ouais, un joint qui tenait plus: le tuyau avait du jeu, le bloc de refroidissement vibrait. Je viens de corriger ça. Compléta Lars.

J't'avais appelé pour te dire que c'était bon, mais t'a pas répondu. Remarqua le vieux mécano. C'est quand même sympa d'être venu.

Elize récupéra ses affaires, et s'excusa auprès des deux hommes, et se dirigea vers la sortie. Avec un peu de chance, elle pourrait prendre un rapide déjeuner en compagnie des marins enfin levé. La journée commencait fort bien. Tandis qu'elle retraversait en sens inverse la soute, une silhouette familière apparut derrière la vitre qui donnait sur la coursive principale. Martha attendait près de la porte.

Je peux vous aider, madame? Fit-elle, en refermant avec soin la porte de la soute.

En effet. Répondit Martha d'un ton faussement aimable. J'ai laissé quelques affaires personnelles dans le Drakov dans la précipitation du départ, et... J'aimerais savoir s'il serait possible que j'aille les...

Vous m'en voyez désolé. Coupa l'ingénieure, en fixant le regard de la passagère. Par mesure de sécurité, les passagers n'ont en aucun cas le droit d'accéder à la soute pendant la durée du voyage.

Il ne s'agit juste que de quelques... Tenta-elle une dernière fois.

Pas d'exception, madame. Nous accosterons sur Paliaaq dans moins de 20 heures, soyez patiente. Si vous voulez bien m'excuser...

Martha ne répondit pas, mais semblait assez furieuse, bien que tentant de le masquer. Son regard seul suffisait à comprendre sa rage. Elize ignorait qu'est-ce qui à bord du Drakov l'intéressait autant, mais elle avait sa propre idée sur la question. Elle venait de remarquer le nombre impressionnant de cicatrice que portait son ancienne interlocutrice. Finalement, Albert Drakov n'était peut-être pas le principal utilisateur de l'arsenal caché dans sa cale.

Martha était reparti vers les cabines. Se reprennant, Elize retourna au mess. Les huits autres marins de quart étaient tous là, attablé autours de quelques pâtisseries et fruits, discutant bruyamment, et saluant au passage l'ingénieure. Sans demander son reste, elle les rejoignit. Si elle avait le temps, elle passerait dans la journée au poste T-net de la salle commune, histoire de se renseigner un peu sur ce Drakov.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 30 Oct - 1:46

Drakov, allongé sur son lit, lisait tranquillement une brochure publicitaire de Brightmann vantant ses usines sur Tarqeq.

-..."Toujours à la pointe du progrès"..."le nec plus ultra"...blabla...

Ce fut à ce précis que Martha entra telle une furie.

-Toi là ! Tu te débrouilles pour que j'entre dans la soute ! Sinon je ne réponds plus de rien à bord de ce vaisseau !

Albert soupira. Elle allait encore lui attirer des ennuis comme avant. Il tenta une approche différente. Il se releva en s'asseyant au bord du lit.

-Tout d'abord assis-toi là, désignant une place à côté de lui.

Elle s'exécuta, toujours furieuse. Drakov posa doucement ses mains sur ses épaules. Il commença lentement de la masser.

-Alors...dis-moi, pourquoi veux-tu entrer dans la soute ?

-Je-veux-entrer-dans-la-soute, souffla t-elle, les dents serrées.

Il accentua son massage.

-J'avais bien compris, mais je te demande : pourquoi ?


-Je veux entrer dans ton vaisseau.

-Ça aussi je crois que j'avais compris, mais pourquoi ?

Le massage commençait à prendre effet, légèrement. Elle parla plus lentement.

-Je veux mes armes.

-Alors c'est ça ? Tu n'aimes pas te trouver sans armes à portée de main ? Soit patiente on arrive bientôt.

-M'en fiche, je veux mes armes.

Il s'arrêta de la masser. Il la força à se tourner vers lui.

-Écoute moi, écoute moi bien : je n'ai pas envie que tu perces une cloison de ce ou de mon vaisseau pour ta futile envie. Alors je te propose de rester ici, toute seule, la porte fermée de l'intérieur. Ça te va ?

Elle ne répondit rien, se contentant acquiescer assez stupidement. Quand elle vu suffisamment calmée, Drakov quitta la cabine pour aller se dégourdir les jambes.

Il se risqua tout de même auprès de l'ingénieure Avédès. Après quelques salutations polies il tenta quelque chose :


-Voyez vous elle a vraiment besoin de quelques petites choses, dit-il sur un ton suppliant.

-Je suis désolé monsieur Drakov mais ça n'est absolument pas possible, lui répondit-elle sur un ton glacial.

-Ah, vous m'en voyez navré alors.

Admettant son échec il se rendit aux parties communes, la queue pour accéder au T-net la journée étant des plus longues. Consultant ses messages, il lut le réflexe d'utiliser l'historique, ce qui lui fit suspendre tout mouvement : quelqu'un s'était rendu sur les pages d'accueil de Brightmann. Cela ne semblait rien mais son instinct le fit pousser plus loin ses investigations, il vit assez rapidement que cette même personne avait rentré son nom dans la page de plusieurs moteurs de recherches.

-Huumm, se dit-il, je n'aime vraiment pas ça.

Les récentes rencontres de ces derniers jours avaient contribué à accentuer sa paranoïa. Il effaça l'historique et se dirigea calme mais vigilant vers sa cabine. Quand il voulu rentrer dans sa cabine, Martha lui posa toutes sorte de questions diverses pour s'assurer son authenticité. Il restait 15 heures avant l'arrivée.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 30 Oct - 11:00

A la lueur du modeste néon éclairant la cabine, Elize était assise à son bureau, à étudier sur son ordinateur les différentes pages téléchargés sur l'accès T-net de la salle commune. Les informations ne manquaient guère sur le dénommé Albert Vassili Drakov. Альберт Василий Драков, né en 735 dans un coin sans histoire de la capitale thénanne, ingénieur en Robotique-Armement de la prestigieuse Ecole Polytechnique de Mnemosyne-Ouest, docteur en système d'intelligence artificielle, employé de la division cyber-armement de la firme Brightmann dès sa sortie d'école. Il était, selon les information du site de Brightmanns, lié depuis plus d'un an au projet Titan, dont le prototype révolutionnaire avait été révélé quelques semaines auparavant, en grande pompe; Elize remarqua qu'il travaillait dans l'équipe d'un certain Joseph Smith. Ce nom ne lui était pas inconnu: elle en avait déjà entendu parler il y a quelques années, lorsqu'elle travaillait pour la Théna Spatial Corporation: un des plus grand esprit des laboratoires de la corporation "rivale". En fait, aucune information suspecte ne circulait sur Drakov. Quand à sa venue sur Tarqeq, Paliaaq grouillait d'usines et de complexes industriels de tout poil. Sûrement devait il se rendre là bas pour travailler sur la mise en série de son "bébé".

En revanche, cette Martha... Sur les registres de bord, elle s'était enregistré comme étant l'épouse du scientifique. Hors son nom n'apparaissait nul part dans ses recherches, rien n'indiquait même que Drakov soit marié. Et elle avait l'air bien moins propre sur elle que le ruskoff. Compte tenu de la teneur de l'arsenal découvert dans la soute du Drakov, elle était relativement rassuré que l'accès à la soute soit si solidement verrouillé. Si Martha, ou cet avorton de Drakov, demandait encore, à elle ou à un autre marin, l'accès à la cale, elle s'arrangerait pour y déployer le vigile.

Les hauts-parleurs des quartiers de l'équipage résonnèrent, et diffusèrent dans un grésillement:

L'ingénieure Avédès est demandée immédiatement sur la passerelle!

Superbe... Fit-elle, en ramassant sa sacoche. Encore une pseudo-urgence à l'heure du repas. Elize sortit de sa cabine en vitesse, et prit la direction de la passerelle du Canton.

***

Bon? Et alors?

Et bien... Répondit Drakov d'un ton passablement irrité.Je me suis tapé le moindre recoin de ce fichu rafiot, pour tenter de retrouver ta nouvelle amie, que j'ai effectivement croisé au détour d'une coursive en train de s'extraire d'une conduite de ventilation qu'elle devait vérifier. J'ai fait mon plus sympathique sourire, ça a pas suffit pour qu'elle m'ouvre la soute.

Et ensuite?

J'me suis pris un vent. Chuis parti, point.J'aurais peut-être dû faire quoi? Être plus subtil? Faire ami-ami avec elle? La complimenter sur son sourire et ses beaux yeux? Lui payer un verre? L'attraper, la bailloner, et te la ramener pour que tu puisse lui faire cracher le morceau et la forcer à t'ouvrir la soute?

... Abruti. Essayer d'être moins débile serait déjà un gros progrès!

Oui maman, merci mam.. Mais aïeuh!! Protesta-il lorsque Martha lui asséna un bon coup derrière la tête.

Comme à son habitude, la jeune femme fulminait. Elle était si belle quand elle enrageait... Mais putain qu'est-ce qu'elle faisait mal! Martha se releva, et fit les cent pas dans la pièce. La redoutable tigresse se montrait des plus inquiètes quand elle n'avait pas de gâchette à portée de main. Drakov tenta de lui prendre le bras, pour la calmer, mais elle le repoussa. Lorsqu'il lui demanda ce qu'elle craignait, elle le rappella à la triste réalité en désignant quelques unes de ses plus récentes cicatrice, et le lourd bandage qui entravait toujours sa main. Comme lui, elle avait dû connaître des jours meilleurs.

Détend toi. Nous sommes parfaitement en sécurité ici. Fit-il, bien qu'il pensait exactement le contraire.Le dernier type que tu a suspecté de vouloir m'espionner, le p'tit gros de la cabine 8, tout à l'heure, rappelle toi qu'il voulait simplement me payer un verre pour faire connaissance. Dans quelques heures, nous serons en sécurité dans le complexe Brightman de Paliaaq. Personne ne s'intéresse à nous ici, tu n'a pas besoin de tes flingues.

Détrompe toi. Répondit-elle d'un ton cinglant, en lui lançant un petit objet qu'il attrapa maladroitement. Ce truc lui était familier!

Hé! C'est MON PDA! Pourquoi t'a ramené ça? Il faisait de mal à personne dans le Drakov! C'est mes affaires! Protesta-il, avant que Martha ne le reprenne, ne l'allume, et lui colle l'écran devant le nez, avec l'horaire de la dernière alerte intrusion de son vaisseau.

Cherche pas la bande vidéo, l'intrus à coupé le courant avant que les caméras n'envoient l'enregistrement.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 30 Oct - 16:43

Albert regarda l'heure : il s'était écoulé déjà 16 heures, l'intrusion s'était donc déroulée juste avant le décollage. Une peur glacée lui prit les entrailles, et si les mafieux étaient parvenus à récupérer les plans ? Ou si un petit malin avait décidé de se servir ?

-T'aurais pas pu me le dire avant ? Faut qu'on aille voir !

-Ah maintenant ça t'intéresse beaucoup plus hein !

-C'est pas que les plans ! Tout l'électronique à bord vaut le quintuple de ce voyage hors de prix !


Poussant Martha hors de son chemin, il repassa la porte et se dirigea vers la passerelle, bien décidé à faire valoir tout ses droits possibles ainsi qu'un pot-de-vin si nécessaire, pour accéder à son vaisseau. Il croisa le capitaine juste au détour d'un couloir.

-Ah capitaine Wang je vous cherchais justement !

-Bonjour, monsieur Drakov, hé bien que puis-je pour vous ?
demanda le capitaine d'une voix faussement enjouée.

-Je...euh j'ai urgemment besoin de vérifier l'état de mon navire : un système indépendant de mon vaisseau vient de me signaler une intrusion.

-Huumm, une intrusion, dites-vous ? Voilà ce que je vous propose : où vous attendez ici calmement la fin du trajet, ou j'envoie quelqu'un s'assurer de la sécurité de votre navire.


Les yeux de Drakov se réduisirent à deux fentes, il passa sa langue sur ses lèvres.


-Je suis sûr qu'il y a un moyen de s'arranger capitaine, dit-il en fouillant son porte-feuille, voyons combien gagne un homme comme vous ? Je vous propose le double.

Wang le toisa d'un air méprisant.

-Bien trop cher pour vous, petit corporate ! Mon honnêteté n'est pas à vendre ! Maintenant du balai.


Albert s'avoua vaincu et fit mine de se diriger vers sa cabine. Une fois hors de vue du capitaine, il s'approcha du digicode contrôlant l'accès à la soute et nota rapidement ses caractéristiques.
Pendant ce temps, Wang enclencha son communicateur.


-Elize ? J'aurai besoin que tu ailles vérifier le rafiot de notre cher ami corporatiste. Non ne touche à rien, je ne tiens pas à avoir les avocats de Brightmann sur le dos si la moindre chose manque à bord de ce vaisseau. Fait placer un vigile devant la soute aussi. Comment ? Tu es déjà en train de lui parler ? Bien.


Angoissé, Drakov entra dans sa cabine. Il se disputa à nouveau avec Martha. Au bout d'une heure ils arrivèrent à un consensus ; ils attendraient le débarquement pour voir si quelque chose manquait, entre temps ils allaient fouiller, scanner, enquêter sur chaque personne à bord afin d'avoir une poste par où commencer dans le pire des cas.
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptySam 30 Oct - 23:36

Okay. Le temps de régler deux trois détails avec Ramirez, et je vais voir ça. Termina Elize, en coupant le canal.

Le susnommé Ramirez était appuyé à la porte de la cabine d'Elize. Elle avait prit l'initiative de le contacter, histoire initialement de décourager Martha de tenter quelque chose avec la soute, mais maintenant... Plus besoin d'inventer une excuse pour justifier la prise de fonction d'un vigile! Elle rangea sa chaise, et se tourna vers le marin:

Bon, je présume que t'a compris que le capitaine veut te coller à la surveillance de la soute.

Ca sera pas pire que la corvée de latrine que ça m'fait rater. Répondit l'hispanique avec un haussement d'épaule. Qu'est-ce qu'il se passe avec le corpo'?

Une histoire d'alarme anti-intrusion qui s'active, ça stresse le client. Bref, une broutille. Tu te colle gentiment devant la porte de la soute, avec un incapacitant ou une matraque, et t'essaye de pas t'endormir avant que la relève n'arrive. Quoi que, vu l'heure qu'il est pour les clients.

Compris, les vacances quoi. Je monte dans le bureau du vieux me dégotter un jouet, et j'y vais.

On se retrouve devant la soute dans 5 minutes. Fit-elle au marin, qui disparaissait dans la coursive.

Elle traîna une ou deux minutes, le temps de classer les quelques rapports d'incident, et de remettre à sa place le classeur correspondant, avant de quitter la pièce. A peine fut-elle sorti des quartiers de l'équipage qu'elle croisa Drakov dans la fine coursive. Elle se colla au mur pour le laisser passer, mais celui çi ne leva même pas les yeux sur elle. Il semblait inquiet, réellement. Qu'est-ce qu'il planquait dans sa coquille de noix pour se mettre dans un tel état?

Elle ne croisa personne d'autre dans les couloirs. A cet heure çi, la plupart des passagers pionçaient, ou vaquaient à leurs occupation dans la salle commune, pendant que les parts actives de l'équipage travaillaient. Elle patienta un peu devant la porte de la soute. Le canton était silencieux, et naviguait en plein vide interplanétaire, elle pouvait entendre les moteurs ronronnaient paisiblement et régulièrement: rythme de croisière, et aucune interaction gravitationnelle suffisant pour justifier une modification de la poussée.

Elle entendit les pas de Ramirez résonner dans le couloir avant qu'il n'apparaisse à l'angle. Il portait un petit pistolet électrique à la ceinture, et avait finalement jugé inutile le port d'une matraque. Quand il s'agissait de jouer les gardes, ou les videurs, Ramirez avait le physique de l'emploi: ancien marine, il avait un physique plutôt athlétique, et savait vous coller à terre en moins de temps qu'il ne vous fallait pour compter les tatouages qu'il avait au bras droit selon les dires de ses collègues.

C'est tout bon? Sinon, rien n'inhabituel, tu reste là, histoire que Drakov soit rassuré. Quoi qu'il arrive, tu laisse rentrer aucune passager. Elstine viendra prendre la relève dans 3 heures, vous tournerez jusqu'au débarquement.

Yes ma'am. Fit il en saluant, histoire de détendre l'atmosphère.Je croyais que tu devait vérifier un truc avec Welkens au bloc détection, qu'est-ce que tu va faire dans la soute?

Jusqu'à il y a peu, je croyais aussi figure toi. Wang veut que j'aille faire le tour du Drakov. Comme si j'avais que ça à faire... Répondit-elle en souriant.

Ses doigts glissèrent sur l'écran du digicode, et la porte s'ouvrit. Bien évidemment, le Drakov n'avait pas bougé d'un pouce. Evidemment, puisque l'intrusion devait être de son fait. Elle fit rapidement le tour de l'astronef. La coque semblait en bon état, aucun hublot n'était cassé, pas de signe d'effraction. Elle vérifia le sas: toujours aussi verrouilla. Elle passa sous le vaisseau, et vérifia la trappe de service qu'elle avait utilisé: bien refermé. Bref, comme prévu, absolument rien de suspect! 5 minutes de perdues, pour satisfaire les petits besoins d'un corpo' paranoïaque. Si Riekann avait vu ça...

Sans demander son reste, elle ressortit de la soute, et retourna retrouver Welkens, dans la section senseur, à l'autre bout du vaisseau. Comme à son habitude, elle coupa par les cabines, remarquant au bruit de celle de Drakov que les 2 "tourtereaux" étaient encore en train de s'engueuler. Tant qu'ils ne gênaient pas les autres passagers. En chemin toujours, elle rencontra Ted, de l'intendance, à genoux dans les coursives devant le mess. Apparament, il cherchait son passe depuis près d'une heure. Lui souhaitant bon courage, Elize continua son chemin, et reprit le travail
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Albert Drakov

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyDim 31 Oct - 23:28

Drakov contemplait la petite carte électronique, allongé sur son lit. Pas du genre que Brightmann faisait pour sa sécurité interne mais belle quand même à regarder. Il l'avait trouvée tout bêtement, sur le sol au beau milieu d'une coursive. "Quartiers de l'équipage" qui était marqué dessus. Martha l'avait vue en train de jouer avec.

-Qu'est ce que c'est ?


-Rien, rien un petit truc.

-Quel "truc" ? dit-elle en se rapprochant de lui.

-Rien je t'ai dit. Et je....hého !

Martha avait commencé à glisser sa main le long de son torse, déboutonnant sa chemise.


-Chuuut....murmura t-elle tout en caressant sa joue droite.

-Mais...je...

Elle coupa court à toute discussion en s'allongeant sur lui, vêtue d'une chemise nuit. Avant qu'il puisse faire le moindre geste, elle plaqua ses lèvres sur celles du chercheur pour lui donner un baiser long et passionné. Albert ne se reprit que lorsque son autre main descendit dangereusement vers sa ceinture. Il repoussa sa tête.

-Arrête, y a du monde à côté.

Martha émit un petit rire doux, elle cala sa tête sur l'épaule gauche, sa respiration chatouillant la gorge d'Albert.

-Tu sais, elle pas si désagréable que ça cette mission pour moi. Bon quelques petits bobos en plus mais ça je connais...

Elle releva la tête, le regardant droit dans les yeux.

-...Je dois dire que je m'attendais pas à avoir affaire à quelqu'un comme toi, je t'imaginais plus trouillard, encore plus arrogant et lâche....et moins beau, minauda t-elle en prenant sa tête des deux mains, les mettant de façon à glisser ses pouces sur les pommettes des joues.

Elle rapprocha de nouveau leurs visages.

-Mais malgré tout ça, si tu ne me donnes pas ce "truc", je serai obligée de te faire mal, bien que ça ne me ferait pas plaisir.

Elle termina sa phrase par un baiser du bout des lèvres. Ils restèrent un moment à se regarder dans le blanc des yeux. Lui observant ses yeux turquoises, elle ses yeux azurs, tel une mer et un ciel se faisant face.

-Bon d'accord, je crois que c'est un passe pour les quartiers de l'équipage.

Ses yeux flamboyèrent.


-Ça marche aussi pour la soute ?

-Je crois pas, c'est un digicode pour la soute.


Martha se leva en soupirant.

-...Moi qui croyait que c'était quelque chose d'utile...

-Quoi ? Tu voulais que ça ?

Elle le gratifia d'un petit sourire en passant sa main dans ses cheveux.

-Peut-être pas.....Je vais me coucher.

Drakov, légèrement frustré et abusé, se décida à aller une fois de plus se promener dans les coursives. Quatorze heures avant l'arrivée.
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Samuel Torrens
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyLun 1 Nov - 0:58

On distingue facilement deux type des "populations" à l'intérieur d'un bâtiment, surtout lors de long trajet : les civils et les membres de l'équipage. Les premiers tentent de suivre un mode de vie terrestre, c'est-à-dire reposant sur une bipolarisation de leur emploi du temps, avec une période "jour" et "nuit" (plus ou moins favorisé selon la fonction touristique du vaisseau), alors que les seconds suivent un système par cycle, plus optimisé pour les roulements d'équipage. Un vaisseau n'est donc jamais réellement vide, et si les périodes d'influences varient au cours du temps, le personnel d'équipage mobilisé reste, dans l'ensemble, constant.

Même sur un trajet "court" comme celui de Kari/Tarqeq, cette différence ressortait, et lorsqu'Albert sortit, frustré, de sa chambre se défouler en déambulant au hasard, les couloirs n'étaient plus qu'empruntés que par quelques marins en service. Énervé, ses pieds finirent par le mener jusqu'au mess. Toujours ouvert, le marin en charge le salua d'un sobre hochement de tête, occupé à préparer un café serré et trois-quatre plateaux repas pour trois solides gaillards attablés plus loin. À travers la pièce vidée, les paroles des matelots résonnaient bruyamment, et Drakov put "savourer" toute la portée de la discussion qu'il tenait.

Sirotant son café, il apprit les dernières innovations dans l'ingénierie spatiale, sur la customisation et la meilleur façon de débrider discrètement un monoplace. Finalement, après quelques mauvaises blagues ("Qu'elle est la partie la plus dangereuse chez la corvette ? - Sa pilote"), Albert entendit parler de Douanes. Prêtant soudainement une oreille attentive, il se retourna livide. Se levant, il adressa la parole aux matelots :


- Pardon, vous avez bien parlé de douanes ?
- Ouais, M'sieur, les douanes. Ça fait une bonne dizaine de mois qu'ils ont intensifiés les contrôles, désormais quasi systématiques, sur les trajets en direction de Tarqeq, surtout en provenance de Kari. La colonie à vraiment une réputation mafieuse et tout l'monde sait que le trafic, c'est monnaie courante par là bas..
- Vous voulez dire qu'ils vont fouiller les cales ? bégaya-t-il.
- Possible, M'sieur, ils demandent régulièrement à faire ouvrir les conteneurs. Ils sont assez pointilleux, faut dire que la came est assez fréquemment retrouvée. Vous allez bien m'sieur ? S'enquit le marin, voyant Albert se vider de ses couleurs.
- Oui, merci...

Il y avait largement de quoi l'inculper de port d'arme illégal, si ce n'est trafic de catégorie B, au vu de ce qu'avait ramenée Martha dans ses caisses... Et malgré toute l'influence de Brightmann, la police locale ferait ouvrir le coffre : il s'agirait d'avantage d'un bras de fer politique entre les Corporations et le système fédérale tentant de résister à la privatisation. Les tensions étaient fortes en ce moment, il n'aurait pas de soutien, trop risqué, de la part de ses supérieurs. Qu'allait-il faire de ces armes ?
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Riekann

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyLun 1 Nov - 11:59

A peine Albert eut-il refermé la porte que Martha rouvrit les yeux. Elle attendit 1 ou 2 minutes, le temps de s'assurer qu'il ne revienne pas immédiatement. Au pire pourrait-elle toujours l'assommer, mais sa main blessé était toujours douloureuse: autant éviter de "forcer" dessus. Elle se releva, et retira sa chemise de nuit, attrapant dans son sac des habits plus neutres. Le passe en main, elle quitta la cabine.

La coursive principale longeait la soute, et le vigile fut le seul marin qu'elle y croisa. Armé seulement d'un pistolet électrique, il était cependant grand, baraqué, et au vue des motifs de ses tatouages, il s'agissait sûrement d'un ancien soldat. Compte tenu de sa blessure, foncer à l'affrontement direct ne serait certainement pas la meilleur des solution, songea-elle. Attendre la "rotation" serait bien sage, mais chaque problème en son temps.

Elle passa rapidement devant la porte du mess: Drakov semblait particulièrement intéressé par son café, autant le laisser là où il est que de se traîner un boulet pareil. La jeune femme arriva devant la porte verrouillant l'accès aux quartiers de l'équipage, et glissa le passe devant le lecteur. Première victoire: la porte s'ouvrit dans un petit chuintement, visiblement, le marin ayant perdu son accès ne l'avait pas encore signalé.

La coursive, exiguë, tournait à angle droit après quelques mètres. Elle s'approcha discrètement, et tendit l'oreille: personne. C'est en relevant la tête qu'elle faillit commettre sa plus grave erreur: une petite caméra de sécurité veillait au grain sur le couloir menant aux cabines de l'équipage. Heureusement pour Martha, la caméra, plus présente par dissuasion que par utilité réelle, n'était pas blindée, et comme dans l'ensemble des coursives, le plafond était assez bas. Elle leva simplement la main, et débrancha le câble d'alimentation. Il lui fallait faire vite.

Elle s'avança dans le couloir: 14 cabines. Au vue des listes de noms figurant sur les plaques, celles des marins étaient des dortoirs de 3 ou 4 lits, ce qui bien évidemment augmentait les chances d'y trouver quelqu'un. Elle consulta le tableau des roulements de service, affiché au mur. Wang n'était plus de service, et risquait donc d'être allé se coucher, il restait l'officier suppléant, le médecin de bord, et l'ingénieur.

Elle s'approcha de la cabine de l'officier en second, et posa la main sur la poignée. Verrouillée, et c'était bien la seule.

Merde. Encore un parano. Rumina Martha.Peuvent pas se sentir en sécurité sur leur propre rafiot?

Au vue de ce qu'elle cherchait, le choix de la cabine d'en face semblait plus judicieux que celle du médic'. Cabine 3, ingénieur de bord, Elize Avédès. Elle rentra discrètement dans la pièce, et referma la porte derrière elle.

La cabine de l'ingénieure Avédès était légèrement plus petite que celle qu'elle partageait avec Drakov. Une salle d'eau, un lit refait à la va-vite, une table de nuit, quelques meubles de rangements, et un bureau. Aucune originalité, aucun désordre, aucune personnalisation autre qu'une photo de famille sur le bureau. Encore une gentille petite employée bien sage, triste.

Le temps lui manquait: elle avait débranché une caméra de sécurité, et même si les marins pourraient penser à une déconnexion accidentelle, l'un d'entre eux viendrait réparer, et elle n'avait prévu aucune diversion. L'informatique, c'était le dada des geeks comme Drakov, aussi ne s'intéressa-t-elle même pas à l'ordinateur, farfouillant dans les tiroirs à la recherche de données techniques, de plans, d'un mémo, d'une note de service, n'importe quoi qui pourrait contenir ce foutu digicode.

Après 3 tiroirs habilement fouillés, et remit en ordre, elle trouva son graâl. Un cahier de plus de 600 pages, au sigle des Transports Yamamoto: le livret technique complet du Canton, plutôt utile pour l'ingénieur embarqué. Elle ouvrit le sommaire, et chercha, jonglant entre la table des matières, l'index, et les multiples pages de référence, cherchant inlassablement la combinaison. Après quelques minutes de recherches studieuses, parsemé de quelques jurons d'impatience, elle tomba sur le descriptif complet du digicode. Y comprit la combinaison!

Elle attrapa un stylo sur le bureau, et annota les 6 chiffres sur son avant-bras. Elle regarda sa montre: 6 minutes écoulées depuis qu'elle avait quitté sa cabine, pas son meilleur score. Elle reposa le "livret" dans son tiroir, remettant bien en place chaque éléments, la moindre feuille ou trombone, le referma d'un coup sec. Elle reposa le stylo où elle l'avait trouvé, et jeta un coup d'oeil à la photo. Elize assise dans un coin de verdure, Himalia ou Mneme, un bébé dans les bras. La gamine avait les yeux vert du père, un gars de la taille d'Albert, plus athlétique, qui souriait, heureux d'être au côté de sa p'tite famille. Quelle niaiserie. Au moins, il n'était plus le seul à avoir baisé en beauté l'autre pimbêche se dit-elle en sortant de la cabine. Le couloir du quartiers de l'équipage étaient tout aussi vide qu'à son arrivée, inutile de traîner.

Vingt minutes plus tard, lorsqu'elle rentra dans sa cabine, Albert l'attendait, assis sur son lit, un mélange d'inquiétude et de méfiance se lisant sur ses traits.

Où étais-tu passé? Je croyais que t'allais te coucher!

Pourquoi? Je suis consigné à bord? Fit-elle, un grand sourire au lèvre, en avançant vers le corporatiste,.

T'es quand même pas allé dans un endroit où t'étais pas sensée être!? Se méfia Drakov, tandis qu'elle s'asseyait à ses côtés.

Du calme, j'étais juste partie faire changer mes compresses. Répondit-elle, en montrant le bandage neuf qui recouvrait sa paume blessée.

Rassure moi, t'a pas fait de détour suspect en chemin?

Non. D'ailleurs, le passe n'a pas quitté la table de chevet. Remarqua-t-elle d'un ton innocent.

Bon, à part ça, on a un très gros problème...
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Albert Drakov

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyMer 3 Nov - 1:21

Vingt minutes, ce fut le temps qu'il fallut à Albert pour parler des douanes, de la responsabilité de Martha, encore des douanes, des mafieux, à nouveau des douanes, de Brightmann et finalement encore des douanes.

-...donc en résumé : soit on trouve le moyen d'échapper aux douanes, dont je pense que les chances sont proches du néant absolu, soit on se débarrasse des armes par un sas ou autre !

Martha se leva brusquement.

-Ah non !! Pas mes armes ! Pas question !

-Ah parce que tu as une meilleur idée ?

Au bout d'une heure d'intenses négociations, Albert parvint finalement à la convaincre du bien fondé de sa démarche, tout en lui promettant que si il se présentait la moindre autre possibilité de sauvegarde des armes il la saisirait. Ceci décidé, ils mirent en œuvre un plan pour accéder à la soute. Drakov, prit d'une soudaine angoisse quand Martha lui annonça disposer du code d'accès, bien qu'elle resta extrêmement évasive sur son obtention, dû recourir à tout son calme quand elle lui annonça la teneur du "plan le plus efficace qui soit pour se débarrasser du vigile".


******
Drakov passa devant l'hispanique l'air de rien, se dirigeant calmement vers le mess. S'éclipsant à l'angle d'un couloir, il attendit. Cinq minutes s'écoulèrent avant que Martha ne passe à l'action : vêtue d'une mini-jupe et d'un décolleté profond, maquillée comme une voiture volée et portant des talons hauts, elle trébucha bien en vu du vigile à l'autre bout du couloir. Gémissante, et la tenue aidant, le bon samaritain ne put s'empêcher de se porter à l'aide de la belle, Drakov en profitant pour se glisser jusqu'au digicode. Il n'avait pas tapé le premier chiffre qu'une voix grave tonna :

-Hé ! Vous là ! Qu'est ce que vous faites ?

Le vigile revenait à grands pas vers sa position, la main sur son pistolet. Il dépassait Albert d'une bonne tête et le toisa méprisant.


-Je...je cherche la salle de billard...

-Non mais vous vous foutez de moi, petit merd....

Un bruit sourd se fit entendre, le vigile s'écroulant sur Drakov. Martha, fière et victorieuse, tenant l'extincteur qui lui avait servi à assommer le vigile.

******

L'accès à la soute résolu, il leur avait fallu cacher le vigile inconscient. Hésitant à le traîner sur une distance trop longue, ils optèrent pour le laisser simple derrière la porte, côté soute. Lui retirant son pistolet, Martha dû coller une claque à Albert, celui-ci profitant qu'elle se soit penchée pour "admirer la vue".

L'absence de caméras pour la soute soulagea en partie Drakov : il s'était mal vu faire une partie de cache-cache entre les containers. Inutile de dire que pour Martha, marcher au trot dans l'immense soute avec ses talons hauts était un véritable calvaire.

A la moitié du chemin elle stoppa sans raison apparente.


-Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?

Elle pointa du doigt un énorme conteneur frappé du sigle de Lehman Aerospace.

-J'ai le ticket de sortie pour mes armes, c'est Lehman Aerospace.


-Et après ?

-C'est de l'électronique, il me suffit de démonter les armes, de les planquer dans le container et tout ce qu'ils verront aux scanners de la douane, c'est du métal et encore du métal sous diverses formes.

-...T'oublie un truc : c'est scellé ce genre de marchandises. Et comment tu compte les récupérer ?

-C'est mon problème et puis si ça foire, ça retombera sur eux, pas sur nous.

-T'as pas répondu pour les scellés.

Elle soupira.

-Allons déjà prendre les armes.....et arrête de mater mes jambes !


******

A l'intérieur du Drakov rien ne semblait avoir changé, du moins avant que Drakov aille vérifier la sécurité des plans. Poussant un petit cri, qui fit rappliquer Martha, il contempla avec horreur le coffre-fort ouvert.


-Il était déjà ouvert ?!


-Non mais j'ai juste eu à tirer la poignée....n'importe qui a pu passer.

Il balança rapidement les armes hors du coffre, provoquant une avalanche de jurons de Martha les attrapant au vol, avant de soupirer de soulager : les plans étaient toujours là. Il se promit de tout de même de revoir l'installation électrique complète de son vaisseau, une fois son calvaire terminé.



******
Ils avaient à peine verrouiller le vaisseau et fait 10 mètres, Martha plaqua violemment Albert entre deux containers.

-Que..

-La ferme.

Elle risqua un œil vers la porte de la soute. L'autre pimbêche d'ingénieure était là avec un autre homme, accroupis et secouant le vigile assommé. La femme darda d'un regard foudroyant le Drakov avant de laisser son collègue s'occuper du malheureux et de s'élancer dans la coursive vers les quartiers de l'équipage.

-Martha....je...

-Je t'ai dit de te taire.

-Oui d'accord, mais si tu pouvais....heu...


Elle reporta son attention sur le chercheur, ne notant rien d'anormal. Ou presque. Il fallait avouer qu'elle l'avait littéralement plaqué entre deux caisse, dans une position relativement peu réfléchie sur le moment.


-....

-....

-...Porc...

-Pardon.

Ils s'éclipsèrent derrière le container, du coté d'où ils ne seraient pas visibles de la porte. Ils tentèrent de forcer plusieurs petits conteneurs et autres caisses, mais toutes restèrent hermétiquement closes. Ce fut cependant un conteneur cylindrique de un mètre de haut qui s'ouvrit sans problème entre les mains d'Albert. Ils y glissèrent précipitamment les armes avant de se glisser de nouveau entre les containers. Martha jetant un dernier air mélancolique vers le petit conteneur, notant tout de même les deux barres oranges symbolisant la marque.

Entre temps l'ingénieure était revenue avec le médecin de bord et le capitaine, le vigile soutenu par son collègue, totalement réveillé et décrivant son agression à l'aide de nombreux gestes colériques. Tout les regards convergèrent vers le Drakov.

Albert ne put s'empêcher de broyer du noir : si ils avaient pu se débarrasser d'une façon sûre et peu risquée pour leurs statuts juridiques, ils avaient maintenant un vigile assommé et une effraction en zone non-autorisé sur les bras. Il ne connaissait rien du règlement à bord des vaisseaux civils ou autre mais c'était pas bon. Pas encore découverts mais ça n'allait pas tarder....
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Riekann

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyMer 3 Nov - 13:38

C'est bon, doc'? Rien de grave S'inquiéta Elize au médecin, occupé à "vérifier" rapidement le matelot Ramirez, encore un peu hagard.

J'me porte comme un charme ma'am... Laissez moi faire une tête à cette connasse, et ça ira encore mieux.

Il a p'têtre pas la tête bien rempli, mais faut admettre qu'elle est dure! Plaisanta le médecin.

Le capitaine Wang attendait près de la porte grande ouverte, un communicateur à la main. Une fois son appel terminé, il se tourna vers le groupe:

Gipsy a verrouillé l'ingénierie. Aucun risque qu'ils filent par la salle des machines: 'sont fait comme des rats. Elstine arrive, avec 2, 3 volontaires, le temps de s'équiper.

Ramirez et l'autre marin scrutaient déjà la soute avec la plus grande attention. Les 2 comparses devaient se terrer quelques part, dans le Drakov ou entre 2 caisses.

Qu'est-ce qui leur a prit? Ils n'ont pourtant pas le profil type de trafiquant. Du moins, pas Drakov.

Ce genre d'engin est souvent personnalisé à l'externe. Parfois un peu trop. Répondit Wang en désignant le yacht, avant de se retourner. Ha! Elstine est là.

En effet, un grand marin à l'air rustre, encore plus large que Ramirez, entra accompagné de cinq volontaires. Ils avaient sorti le grand jeu: gilets pare-balles, menottes, et étaient munis de pistolets électriques et de matraque, et d'un fusil à pompe pour Elstine. Devant les grands yeux de l'ingénieure, il répondit simplement:

Ne vous inquiétez pas m'dame, j'ai le permis, et ce n'est que du gros sel!

Wang réunit le groupe, et fit à voix basse:

Bon, Elstine, tu prend 2 gars, et tu va vérifier ce rafiot. Un reste avec moi et le doc pour surveiller la porte. Ramirez, avec les autres, vous me retourner la cale de fond en comble. Vous faites pas de conneries, ils ont au moins l'arme de Ramirez!

Aussitôt, le groupe se scinda, et entama les recherches. Pour Martha et Drakov, toujours recroquevillé entre deux caisses, la pression montait. Ce dernier manqua de s'étrangler quand Elstine défonça la porte du Drakov d'un coup de pied, et rentra le premier à l'intérieur, le fusil à l'épaule. Il fallut l'intervention de Martha, qu'il l'attrapa fermement et lui bloquait la bouche avec le bras pour qu'il se calme.

On vous dérange peut-être?

Elize se tenait devant les caisses, regardant avec un froncement de sourcils les deux intrus recroquevillés entre les caisses, Martha bloquant toujours Drakov dans une position peu catholique. Ramirez et un marin, muni d'un pistolet immobilisant qu'il mit aussitôt en tension, la rejoignirent.

Okay messieurs dames, on se relève doucement, les mains bien derrière la tête, on se met face aux caisses, on laisse mes collègues vous passer les menottes, et tout se passera très bien. Fit le marin, tenant le couple en joue.

Avant qu'il n'eut le temps de réagir, Martha se releva brusquement, dégainant son pistolet électrique en direction du marin armé. Aussitôt, avant qu'elle même ne comprenne, Ramirez s'était élancé, et son poing heurta avec puissance le visage de la belle, dans un craquement sinistre. Surprise, elle recula d'un pas. Ni une, ni deux, l'ancien marine la désarma, la plaqua à terre, et la bloqua, tandis qu'il lui enfilait une paire de menotte.

Bien tenté ma jolie, mais une fois, pas deux.

Bon, monsieur Drakov, je suggère que vous vous montriez plus coopératif que votre compagne. Enonca l'ingénieure, en se munissant de la paire de menotte que portait son collègue armé. Le marin le tenait déjà en joue.

Comme si j'avais le choix.Répondit le scientifique, en se mettant face contre une caisse, les mains sur la tête.

C'est ça. Bon, allez, bougez pas. Fit-elle en lui attrapant les bras, et lui serrant la paire de menottes.

C'est marrant, j'imaginais pas ce soit votre truc de jouer avec des menottes. Commenta Drakov.

Si vous saviez... Bon, avancez, on va vous trouver une cellule coquette, pour vous et madame. Il reste encore un bon bout de voyage avant de pouvoir vous remettre aux autorités.

***

Il était enfermé depuis plus de 2 heures dans la salle de réunion du Canton. Dès qu'ils avaient été enfermé, et attaché, le médecin était passé s'occuper de nettoyer et redresser le nez de Martha, puis le capitaine Wang, particulièrement déçu, était venu leur présenter les motifs de la plainte qu'il venait de déposer auprès des services de police de Tarqeq. Agression avec motifs aggravant sur la personne d'un marin en service, intrusion en zone non-autorisé, tentative de résistance à l'interpellation par ce qui apparaissait selon la loi comme le service d'ordre du vaisseau. Il leur avait expliqué aussi que compte tenu de la situation, ils étaient en droit de fouiller de fond en comble le Drakov, rattaché au simple rang d'élément de cargaison.

Puis, plus rien. 2 heures attaché, enfermé dans un petit espace clos avec une Martha des beaux jours, assortie d'un pansement supplémentaire sur le nez, et d'un magnifique cocard. Elle n'avait pas dit un mot, regardant simplement devant elle, fulminant, bouillonnant. Sur le moment, Drakov était soulagé qu'elle soit solidement menotté à son siège.

La porte s'ouvrit, et l'ingénieure Avédès entra dans la pièce, un petit porte document à la main. Manquait plus qu'elle! Elle s'asseya face à Drakov, et l'observa d'un air suspect.

Bon, conformément aux directives légales, nous avons procédé à une fouille complète et exhaustive de votre vaisseau monsieur Drakov. La douane pourra, à discrétion, effectuer d'autres fouilles complémentaires et plus poussées. A première vue, rien de suspect à bord...

Drakov souffla, ne pouvant cacher un certain soulagement.

... Officiellement.

Le corporatiste sursauta, moins soulagé sur le coup.

L'un de nos marins a remarqué une petite... Irrégularité dans les dimensions de votre coffre-fort par rapport aux valeurs nominales. Magnifique double fond, un vrai travail de contrebandier.

Elle ouvrit son porte-document sur la table, et ouvrit l'épais dossier qu'il contenait. Des centaines de pages de croquis, des blocs de données, des feuilles de mesures...

J'y ai jeté un coup d'oeil. Prototype Titan MkI, section recherche et développement de Brightmann: une copie de l'ensemble des données techniques, structurelles, les plans, les rapports de test, les caractéristiques opérationnelles... Nous n'avons pas encore contacté Brightmann, mais je ne pense pas que votre employeur soit au courant que vous vous baladez dans la nature avec l'ensemble des données de son dernier jouet dans les poches. Vous jouez à quoi monsieur Drakov?
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Samuel Torrens
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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyJeu 10 Mar - 1:36

Au sommet d'un Building, au cœur même de la capitale Mnemosyne, l'homme au cigare attendait nonchalamment le rapport de Rufstein. Le soleil mourrait au loin, et à son habitude, Edmund Kieffer laissait son immense bureau se plonger progressivement dans la pénombre. Chaque soir, il faisait éteindre les lumières de l'étage, et il se laissait mourir quelques heures avec son soleil. Durant ses instants, il savaient qu'aucun autre homme que lui pouvait apprécier, sa chemise ouverte du haut d'un des plus grand gratte ciel, la lente agonie solaire, chaque soir. Et il allumait, lentement, l'un de ses cigares.

Actuellement, il savait M.Drakov en vol pour Tarqeq, l'ingénieur ayant réussi à faire embarquer son épave et ses plans par une entreprise de courtiers indépendants. Rufstein avait proposé de continuer à recevoir ses rapports de la fille, mais lui avait refusé. Il la sentait trop imprévisible, et trop peu fiable. Même les Gallini avait cessé de la recommander. Rufstein continuait sûrement à recevoir ses rapports, mais il composait les relevés quotidiens à l'aide de sources extérieurs, comme les journaux de bords du cargo et des informations de routines des centres de gestion aérien et spatial de Tarqeq.

Un chuintement discret lui annonça qu'il venait justement d'arriver.


- Bonsoir Hans. Pourquoi cette précipitation ce soir ?
- Je me suis permis, monsieur, de vous remettre ceci en main propre car il y a eu quelques complications.

Kieffer se raidit sur son siège.


- Quel *genre* de complication ?
- Une plainte a été émise par le cargo. Elle concernait M.Drakov et sa compagne, actuellement détenu à bord par le capitaine Wang dans l'attente d'être récupérés par les forces de la police dés leur retour au sol. Ils ont également fouillé le yacht.
- Faites voir les chefs d'accusations... Bon sang, comment ce type peut se mettre dans de pareilles situations. Avec seulement la moitié des charges, il risque l'incarcération. Vous allez contacter la compagnie, et leur demander de retirer la plainte et rendre l'intégralité des possessions à M.Drakov avant que leur bâtiment n'atteigne le port de débarquement. Afin de les persuader, vous leur transmettrez l'identifiant de cargaison 783--TSP, au nom fictif d'un certain George Seely. Lorsqu'ils l'ouvriront, vous leur rappellerez que l'arrestation d'un passager dans le cadre d'une affaire régionale ou fédérale entraine systématiquement la fouille du navire.

Alors que Rufstein s'éclipsait, il ajouta :


- J'aimerais que cet homme avance très rapidement dans ses travaux, Hans, et j'aimerais que vous y preniez soin. Lui et sa garce sont tellement imprévisible... Vous me signalerez lorsque la poursuite du projet Titan ne fera plus appel à ses compétences en intelligence artificielle, d'ici là, continuez à surveiller.
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Albert Drakov

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MessageSujet: Re: Cloués au sol   Cloués au sol EmptyVen 8 Juil - 20:45

L'arrogance, la fierté, ce sont les meilleurs et les pires sentiments de l'homme pour certains, pour d'autres un frein à l'existence.
En cet instant précis Albert se disait que dans les cas on était perdant dans son cas.


Maudissant une fois de plus sa rencontre avec la blonde à sa droite, il opta d'emblée pour une réponse des surprenantes.

Que diriez vous d'un arrangement ? Je dispose de certaines économies, bien assez pour valoir plusieurs mois de votre salaire. Et si ces plans n'étaient jamais sortit de mon vaisseau ? Et si vous les aviez jamais trouvés ?

L'ingénieure reporta ses yeux sur les plans, prit une feuille et parcourut une fois de plus les données techniques.

De l'argent, encore de l'argent. Je parie que c'est l'argent qui vous pousse à faire ceci, une sombre histoire d'espionnage industriel ou un truc du genre, le tout sous le nez de votre employeur.

Reposant la feuille, elle porta un regard froid sur Martha, qui n'avait dit mot jusqu'à présent.

Et vous ? C'est encore de l'argent je parie ? Travaillant pour je ne sais quelle autre Corporation...Jouant le rôle de l'intermédiaire et du chaperon.

Et d'un seul mouvement, sans prévenir, elle balança d'un large geste, ample, trop vite pour être vue, une baffe monumentale au chercheur.
Dans la second qui suivit, elle le rattrapa par le col, en l'étranglant à demi.

-Vous imaginez que je suis ici par choix ? Pendant que vous autres les Corporatistes, vous vous prélassés au somment, moi je vis dans la crasse ! Les seules choses qui comptent pour moi, on me les enlève au fur et à mesure ! Et vous imaginez que pour vous en sortir face aux gens comme moi, ils vous suffit de sortir votre porte-feuille garni ?

Alors que Albert allait répondre, Martha partit d'un petit gloussement, qui se transforma vite en rire à gorge déployée.

-Ma petite, qu'est ce qui compte le plus dans ce monde de merde ? L'argent, et rien d'autre que l'argent. Avec on a ce qu'on veut. Ta petite famille te manque ? Ton bel homme bien musclé et vos parties de jambes-en-l'air te manque ? Ta petite fille chérie veut revoir sa maman adorée ? Prends l'argent qu'on te propose et fait ce qu'on te dit. En plus c'est tout gagnant pour toi, Brightmann va prendre un certain coup au niveau financier grâce à ce Corporate, vu que tu les aimes pas, et tu pourras retrouver ta petite famille si niaise très vite.

Réalisant que la blonde avait fait plus qu'une intrusion à bord du Canton, Elize se rapprocha d'elle, une envie d'arracher son visage à mains nues.

-Salope....tu oses parler de mon mari et de ma fille comme ça, rien à foutre des Corporations, rien à foutre du règlement, je vais te....

La porte de la salle de réunion s'ouvrit, un moment salvateur, pensa Albert, pour laisser passer le Capitaine Wang.

-Elize, pas la peine de continuer de les interroger, ces salopards nous tiennent. Rends leurs affaires à ces deux voyous et consigne les dans leur cabine.
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