Théna
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 Un licenciement politique

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Samuel Torrens
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Samuel Torrens


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MessageSujet: Un licenciement politique   Un licenciement politique EmptyMar 6 Juil - 17:16

- M. Torrens... Triste histoire.

L'homme, en face, ne répondit pas. Entre ces deux hommes, ce n'était pas qu'un bureau de trois mètres de larges qui les séparait. M. Dick P., représentant de la firme Mining's Investors of Thena sur se secteur, posa lentement ses coudes, presque anodin, sur la plaque de verre et d'acier. Mais tous deux savaient qu'il n'y avait strictement rien "d'anodin" dans la discussion qu'ils tenaient. Samuel, assis près de la large baie vitrée, fixait au loin. N'importe quoi, mais tout ce qui pourrait le soulager de cette lourdeur. Pourtant, il n'y avait dehors rien de réconfortant : il se détachait là bas de larges panaches de fumées grises, ici une foreuse dont les doigts aigris déchiraient le ciel. Et ce ciel.. Un enchevêtrement de fumées, toutes insipides. En contrebas, une poignée de mineurs rasait la cour. Certains fixaient obstinément le sol noirâtre, d'autres lui jetaient un œil féroce en traînant leurs carcasses, et tous morts qu'ils étaient, ils le haïssaient.

- M. Torrens, vous m'écoutez ?

Le garde détourna lentement les yeux et les reposa sur Dick. Un homme respectable, et respecté : éclatant de sa superbe, jeune, fringuant, frais... Aujourd'hui directeur régional, demain président en second du siège sur Mneme.. Et après demain ? Non, vraiment, M. Dick P. n'avait absolument pas à craindre pour son avenir. Ce qui n'était pas vraiment le cas de M. Torrens. Il acquiesça, et l'autre repris :

- Tout ça à mal tourné.. Vraiment mal tourné... Un, deux, je ne dis pas. Mais vingt-huit, Samuel, vingt-huit !

Il l'appelait Samuel maintenant. Même la familiarité était calculée pour cet homme.

- M. Will nous a demandé d'ouvrir le feu. Nous lui avons expliqué que les mineurs révoltés atteignaient la salle des machines, et il nous a ordonné de les stopper, monsieur.
- Il a paniqué ! Il s'est affolé, à pris peur à cause de ses responsabilités, et s'est emporté ! Vous auriez dû reconsidérer ses paroles.
- Il a, monsieur, été très clair et calme. J'ai moi même demandé deux confirmations, mais il...


Dick l'interrompt d'une main, et poursuit :

- Samuel, votre avis, je m'en fous bien. Qu'il ait paniqué ou non, je m'en fous également. Au final, voyez : nos machines sont toujours opérationnelles. En soit, vous avez fait du bon boulot, lui et vous. Pour ce qui est des mineurs...

Il soupire, et d'un mouvement de bras, englobe le bidonville qui s'étend à moins d'un kilomètre.

- Des mineurs, j'en ai dix, cent fois ce que vous m'avez descendu. Si cela ne tenait qu'à moi, vous ne seriez même pas ici...

Ça y est, on y venait. Il se décharge du sale boulot. Imperturbable, il continuait, sans hésiter. C'est qu'il était doué le salaud :

- ... Mais on a des problèmes sur Mneme. Des syndicats. Des *syndicats* ! Je ne comprend même pas que le nom existe encore.. Bref, l'affaire s'est enflammé, ça leur est remonté. A l'heure actuelle, une navette est actuellement en vole pour Kari. D'ici dix heures au plus, j'aurais à défendre la société. Parce que les syndicats, ils font que parler d'ordinaire. Mais là... Si cette affaire se retrouve trainée en justice, l'image en prendra un coup et nous ne pouvons nous le permettre !

Alors, il frappa la table, pour appuyer ces propos. Il était convaincu, c'était certain, et ces années de formations lui avaient profité. Avec un effort supplémentaire, Samuel aurait presque cru que son renvoi était dû aux syndicalistes.

- C'est pour cela, M. Torrens, et croyez bien que je le regrette infiniment, que nous allons devoir nous séparer de vous.
- C'est monsieur Will qui a donné l'ordre. Je n'ai fait qu'obéir, monsieur.
- Vous avez raison. Enfin, non, vous aviez. Les fichiers audio ont été effacé, les traces des registres également, et tout vos collègues ont accepté "d'oublier" cet aspect des choses. Tout a été effacé.. Comme vous M.Torrens. Officiellement, vous n'êtes plus rien, vous n'avez jamais été engagé par l'entreprise, jamais servi ici, jamais tiré et tué vingt-huit mineurs. Et ça vaut mieux pour vous, Samuel, parce que le cas contraire, c'est vous qui plongerez, pas M. Will. Sao, ça vous dit quelque chose ? Voyez, la différence entre vous et Will, c'est que lui est utile à la société. Pas vous, M. Torrens.


L'homme ne répondait pas.

- Nous vous verserons 500£ sur votre compte, cela devrait se rapporter à deux semaines de salaires, avec un billet pour quitter Kari, vers Himalia plus précisément. En échange de quoi, votre nom ne sera jamais apparenté à celui du pire salopard que la mine ait connu depuis cinquante ans.

Torrens se leva, lentement, et déposa son badge "sécurité" sur le bureau.

- Je vous demanderais également, Samuel, de rendre à l'homme qui vous attend votre arme de service, votre uniforme et tout autre bien de l'entreprise.

Avant de refermer la porte, M. Dick rajouta :

- N'oubliez pas Torrens : 500 000£ pour faire taire le Juge, 800£ pour vous faire taire par la plèbe. Ayez l'intelligence de vos collègues, "M. Torrens"

Une heure plus tard, l'ancien agent de sécurité se retrouvait dans la rue, cerné par les regards mauvais des ouvriers. Remontant son col laminé, il pressa contre lui ses quelques effets, et traversait le bidonville vers l'astroport. Son Dai Lung battait contre son flanc.


Dernière édition par Samuel Torrens le Mer 17 Avr - 1:58, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Un licenciement politique   Un licenciement politique EmptyMar 6 Juil - 18:51

Le Capitaine de Vaisseau Lorenzo Siogio regardait l'homme qui traversait la passerelle, la tête enfoncée dans ses épaules. L'homme avait l'air abattu, ses yeux baissés sur ses chaussures miteuses:

- M.Torrens? Interrogea Lorenzo en se plaçant devant l'homme. Sans attendre de réponse, il continua: Veuillez me suivre s'il vous plaît. Je suis le capitaine Siogio. En récompense de vos longs services, la compagnie vous offre un voyage gratuit vers la verdoyante Himalia, où vous pourrez reconstruire votre vie, loin de ces taupes et des tracas. Nous embarquons immédiatement. Il considéra un moment son interlocuteur, en quête de réaction, n'en remarquant aucune, il ajouta, avec une sollicitude très mal simulée: Le Eos nous attends dans le troisième hangar, après vous.

Samuel avança vers le hangar, le capitaine sur ses talons, avec la forte impression d'être comme un criminel transféré d'une cellule à une autre.


- Vous resterez parmi nous quatre jours, cinq tout au plus. Nous vous déposerons à l'Astroport Marchand d'Halia.

- L'Astroport de Marchandise? C'est donc ainsi que la compagnie considère son personnel? Ironisa Torrens
- Le but principal de ce voyage est de récupérer des vivres. Le Eos est un gros porteur, pas un taxi. Vous avez idée du prix de la traversée? La compagnie a déjà fait l'effort de vous indemniser et de vous offrir un moyen de transport loin de la colère de ces creuseurs de boue, ne trouvez vous pas que la compagnie en fait déjà beaucoup pour un meurtrier comme vous!
- Transport de passagers non déclarés, c'est pas joli joli, répondit Samuel avec sarcasme. Son large sourire mourut sur ses lèvres lorsqu'il senti le canon d'un pistolet au creux de ses reins. Il décida d'opter pour une attitude plus sage. Bon, assez plaisanté. Il est où mon carrosse?


Sur le pont du Eos, Livio Siogio, frère du Capitaine Siogio, s'impatientait.
Mais c'est pas possible, Qu'est ce qu'il fout!
A travers la vitre, il aperçut deux silhouettes avançant l'une derrière l'autre sur la passerelle. Mais c'est pas vrai, il a ramené une fille, ce con... Il va pas s'en tirer comme ça.

Le Capitaine en second du Eos s'élança à travers les coursives du vaisseau, et se planta derrière le sas, attendant son ouverture pour enguirlander son frère. Mais ce ne fut pas Lorenzo qui sorti du sas, ni même une joli minette que le capitaine aurait trouvé das un bar, mais un homme d'environ cinquante ans, suivi par le capitaine, qui le maintenait en joue de son pistolet.

- Tu m'expliques?
- On l'amène à Halia, ordres d'en haut. Chope lui son arme et fait le surveiller, ce gars a assassiné vingt-huit mineurs. La compagnie veux qu'il disparaisse aux yeux de la presse et des syndicts...

- Mais...
- On a eu 4.000£ de plus pour ça, alors tu fermes ta gueule et tu fais ce que je te dit.
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MessageSujet: Re: Un licenciement politique   Un licenciement politique EmptyMar 6 Juil - 23:07

Samuel Torrens fut escorté à sa chambre, où il y resta près de trois jours (bien qu'il soit difficile d'estimer une durée sans autre repère temporelle qu'un spot blafard). Il s'agissait d'une cellule de chaufferie choisie pour son peu d'importance, et qui avait été réaménagée dans l'urgence : un petit conteneur renversé lui permettrait d'écrire (Il y avait insisté) et un sommier d'un doigt d'épaisseur avait été jeté près de la porte scellée. On le sortait de sa torpeur 4 à 5 fois par jours, pour manger, se décrasser et se soulager. Ces rares instants de semi-liberté, encadrés de deux hommes d'équipages armés, lui permirent de retrouver David Lawry. Ce petit homme bourru, à la grande gueule et aux poings d'acier, l'avait connu sur Tarqeq. A l'époque, déjà dans la flotte marchande, David arrondissait ses fins de mois sur le dos des stocks de l'armée. Soûlant les soldats, connaissances de vol, il dérobait armes et munitions qu'il revendait ensuite sur le marché noir. Torrens travaillais alors pour Brightmann dans une affaire où les intérêts entre son employeur et l'entreprise convergeait. Il y reçu une excellente formation aux armes de longues portés, et David lui fournissait le matériel pour ses commandes.
Seulement, aujourd'hui, Lawry (qui se faisait appeler Ludovic Vlast, ingénieur moteur) ne désirait absolument pas que ses aventures "marchandes" se balades impunément sur le pont du navire. Le regard de David en disait long sur l'honnêteté de ses affaires actuelles : ce que Torrens souhaitait bien exploiter.

L'homme, bien qu'effacé et distant de caractère, n'en restait pas moins aussi fiable qu'intelligent : la seconde fois qu'il le revit dans les coursives (on aurait presque dit qu'il l'attendait), Torens lui décrocha un large sourire et le salua d'un "Lawry" tonitruant. Trois heures après, la porte de sa cabine s'ouvrait violemment. Sous le prétexte de lui apporter de quoi manger, l'homme lui décrocha une droite qui l'envoya s'écraser contre la paroi :


- T'es cinglé Torrens ! Qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler comme ça devant tout l'monde !


Massant sa mâchoire douloureuse, ledit Torrens se releva difficilement. S'asseyant lourdement sur sa caisse, il lui sourit :


- Tes poings d'acier t'ont pas quitté, hein David ?

Il crache par terre et recommence à se masser. Les poings de Lawry ne se relâchèrent pas lorsqu'il lui demanda ce qu'il foutait là :

- J'suis vieux mais pas con Torrens, grincait-il, qu'est ce que tu m'veux ?

S'allongeant sur son matelas de fortune, il lui répondit qu'il voulait sortir d'ici. Simplement. Rien de personnel contre lui, c'était juste protocolaire : libre, il représentait un risque pour la Mining's Investors of Thena. L'expulser, simplement, ça ne collait pas avec les méthodes habituelles des Corporations. Ou peut-être qu'il devenait simplement parano. Mais dans le doute, il lui demanda de le sortir de cette cellule. Ce qui, ajouta-t-il calmement, n'est pas trop payé pour que ma caboche reste aussi silencieuse qu'avant.
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MessageSujet: Re: Un licenciement politique   Un licenciement politique EmptyMer 7 Juil - 12:17

- Fumier! Tu me proposes de faire foirer les "affaires" en t'aidant, ou sans t'aider...
- Chienne de vie, pas vrai?
- Je suppose que j'ai un peu plus de chance en t'aidant... au moins je pourrais peut-être en réchapper.
- T'as un plan, quelque chose?
- Bah, c'est simple, il y a des chances pour que tu te fasses descendre demain en sortant du cargo... donc je te propose de te sortir discrètement, et après, tu te démerdes en ville et tu m'oublies.
- Précise...
- Ok, quand on sera arrivé, le boss et son frère iront à la capitainerie remettre leur journal de bord. J'arriverai pour ta tambouille, et, dans un acte désespéré, tu me pètes la gueule avant de te barrer, évite de trop m'abîmer quand même. Je m'arrangerai pour avoir ta pétoire sur moi. N'hésite pas à tuer quelques membres d'équipage, ça fera plus vrai, par contre, touche pas au cuisinier, il est dans ma combine. Donc tu te frayes un passage sanglant dans le cargo, si tu es encore vivant une fois dehors, je te recommande chaudement de te planquer où tu peut, dans un autre vaisseau par exemple...
- Je vais me faire trouer avec ta combine de merde.
- Chienne de vie pas vrai?
- J'ai quoi comme garantie?
- Aucune. Mais je peux tenter d'appeler quelques potes pour foutre la merde. J'ai des contacts parmi les gangs, disons qu'une "bagarre fortuite" entre gangs rivaux pourrai t'aider. A prendre ou à laisser.
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MessageSujet: Re: Un licenciement politique   Un licenciement politique EmptyVen 9 Juil - 13:29

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