La Flotte Fédérale: doctrines, moyens

1) Mission:

Composante spatiale des forces armées de la Fédération, la flotte fédérale est, de part sa puissance de feu, sa mobilité et sa capacité de projection la principale garante de l'intégrité de l'Etat thénan. Sa mission peut-être définie par le tryptique Dissuasion/Prévention/Projection.

L'objet de la dissuasion est d'empêcher une remise en cause de la survie de la Fédération par une puissance tierce, et de faire face aux menaces que pourraient faire peser ces puissances sur les intérêts de l'Etat, par la menace d'une riposte démesuré. Cette capacité de riposte repose bien évidemment sur les redoutables croiseurs fédéraux, et leur artillerie sans commune mesure. Souvent considéré comme inutile et dénigré, du fait de l'existence d'un seul Etat thénan, la dissuasion a retrouvé une certaine importance avec la Guerre du Tarqeq-Nord, et la démonstration de puissance des corporations spatiales. Corporations désormais armés, et hors de contrôle de la Fédération.

La prévention concerne la mission de contrôle de l'Espace Fédéral, basé théoriquement sur un pré-positionnement de bases avancés sur l'ensemble des positions habités de Théna, sensées assurer présence et vigilance dans le but d'éviter l'émergence de foyers de tension. Dans la réalité, les moyens de la Flotte sont, humainement et matériellement, largement insuffisants, et au fil des décennies, cette mission est peu à peu passé dans le giron des flottes privés, privant de ce fait la Flotte d'importants points de mouillages en cas de crise.

Si la prévention et la dissuasion n'ont pu empêcher l'éclatement d'une crise, il est nécessaire d'envisager une intervention, et donc une projection de puissance, parfois avec le soutien de forces privées (exemple de la Guerre du Tarqeq-Nord). L'engagement peut varier de la simple présence, à une opération de grande ampleur, impliquant la participation de dizaines de navires, et le débarquement d'une force armée.

2) Structure:

2.1 Finances

Depuis plusieurs siècles, l'unification politique de Théna, et l'émergence de nombreuses SMP (Sociétés Militaires Privées) et flottes corporatistes ont poussé le gouvernement à limiter le volume de ses forces armées, jugés peu utiles, et grande consommatrice de moyens. Grâce à d'importants contrats basés avec les différentes corporations, Brightmann, Malorian et la TSC en tête, et d'importante coupe budgétaire, la Fédération est parvenu à développer une force de défense englobant moins d'un demi pour cent du PIB thénan.

Malgré ses effectifs réduits, la Flotte est la principale source de dépense des forces armées, avec près de 300 milliards de thénas pour l'année 763.

2.2 Bases

La politique de privatisation des forces armées entreprise au cours du Septième Siècle Thénans ont sensiblement limité la présence spatiale nationale autour d'Hyrrokkin, une bonne partie de ses lunes hormis Tarqeq, et des planètes telluriques annexes de Théna, remplaçée par des forces corporatistes sous contrat. En 678 cependant, une importante mobilisation populaire sur Himalia réunit à son paroxysme plus d'une centaine de millions de manifestants, pour refuser la mise sous défense privée de la colonie. Face à l'ampleur de la mobilisation, et pour éviter tout risque d'embrasement de sa première planète agricole, la Fédération maintient la Flotte sur la planète, et une importante base navale.

Jusqu'à 740, Kari reste la seule planète majeure de Théna ne disposant plus d'un port militaire fédéral. Les difficultés de la Fédération à assurer la sécurité de Tarqeq, et la crise économique pousse les Corporations à intervenir, sans l'aval de l'Etat. La Guerre du Tarqeq-Nord voit les corporations mobiliser des armées largement supérieures aux forces fédérales. Poussé par les Corporation, le Traité de Siarnaaq de 758 place Tarqeq sous défense privée: la Flotte doit abandonner l'une de ses bases les plus importantes, et les premiers chantiers navals de Théna aux corporations, TSC en tête. La première productrice de Théna n'est plus sous contrôle fédéral que sur le papier.

A l'issue du Traité de Siarnaaq, et face à la menace croissante des corporations armées, la Flotte Fédérale concentre ses moyens autours du secteur d'Eris, notamment sur la Base Astronavale de Mneme, et pour pallier à la perte de la Base Astronavale de Tarqeq, renforce ses positions autours d'Himalia, agrandissant par là même occasion les modestes chantiers de la colonie, désormais capable d'accueillir les imposants croiseurs. Face à la dépendance croissante de la Fédération aux corporations, la Flotte maintiens un point d'honneur à assurer elle même l'entretien de ses vaisseaux, politique ayant mené en 759 à la nationalisation des Chantiers Spatiaux de Mneme, malgré les protestations virulente de la TSC, ancien actionnaire majoritaire des installations.

2.3 Commandement:

Depuis le 4 Octobre 759, l'ensemble du commandement de la Flotte Fédérale est sous la responsabilité de l'Amiral Reader, ancien commandant de la Flotte de Tarqeq, militant keynésien avoué, et fervent opposant à la militarisation des Corporations. Ces quatre dernières années ont été marqué par une profonde refonte de la structure de la Flotte, marqué par une politique de rupture avec les forces privées. Les aspects les plus visibles de cette politique sont premièrement la nationalisation des Chantiers Spatiaux de Mneme, ordonné par Reader auprès du gouvernement fédéral, fournissant à la Flotte une base sûre, dénué de tout intérêt corporatiste; le second de ces aspects est bien sûr la construction d'une base complète autours d'Himalia, afin de compenser la perte de Tarqeq, et la création d'un corps astronaval sur place afin d'assurer la sécurité alimentaire d'Eris en cas de crise.

De l'aveu même de l'amiral Reader, "Face à la menace croissante des puissances spatiales privée, la Flotte Fédéral doit, et sera le principal rempart de la Fédération. Des hommes comme Erich Kessler ne doivent plus continuer à exercer en plus de leurs activités légitimes des fonctions normalement propre à la Fédération, et à ses institutions. L'Etat doit reprendre ses droits dans ce système, et affirmer clairement aux corporations que la Loi vient de Mneme, au service de l'ensemble citoyens de Théna, et non d'une élite au botte d'une corporation spatiale." Les recours en justice de la TSC et de son PDG n'ont pas abouti à un quelconque procès, signe d'un soutien discret, mais vivace à Reader au sein des plus hautes sphères de la Fédération.

3) Effectifs:

3.1 Personnel:

Largement inférieurs à ceux des corps d'armée terrestres, les effectifs modestes de la Marine sont composé entièrement d'engagés volontaires, triés sur le volet. 12,600 marins dirigés par 1,500 officiers manœuvrent l'ensemble des navires de la flottes, auxquels s'ajoute plus de 3,500 pilotes. 60,000 personnels non-combattants, cependant soumis aux obligations militaires, s'occupent de la gestion administrative, des bases et chantiers de l'armée.

L'infanterie de marine, souvent considéré comme l'élite des forces fédérale, se compose de 2 divisions d'infanterie, et d'une division blindée, totalisant chacune 9,000 soldats de métiers. 3,500 hommes supplémentaires forment une quatrième unité, dispersée au sein des différents bâtiments de la Flotte, servant de forces de sécurité interne, et de troupes d'intervention rapide (troupes astroportées).

A ces effectifs viennent s'ajouter près de 20,000 réservistes des différents corps de la Flotte, et plusieurs centaines d'élèves officiers, pour un total de près de 129 000 hommes.

3.2 Forces:

A l'issue des réformes de l'année 761, la Flotte fédérale est scindée en 2 groupes astronavaux, basé sur les 2 bases majeures de la Fédération que sont Mneme-Eris et le complexe militaire orbital d'Himalia, en cours de construction. Chacun de ces groupes dispose de ses propres chantiers, certes moindres que ceux de la TSC, à même d'entretenir les navires de la flotte, sans dépendance aucune d'une entreprise tierce. Ressources, carburant, main-d’œuvre, la Flotte est entièrement autonome, et gère elle même sa logistique, sa maintenance, et tend à limiter ses achats auprès de la TSC.

Symbole de ce renouveau, la frégate d'assaut Mnemosyne est le premier appareil de ce tonnage conçu sur fond propre par la Flotte, et mise en chantier par Reader lui même dès son arrivée au commandement de l'état-major, en réponse à la redoutable et coûteuse Claymore corporatiste conçue lors de la Guerre du Tarqeq-Nord; dont deux exemplaire en cours de construction ont été récupéré lors de la nationalisation des modestes chantiers de Mneme. Cependant, la majeure partie du parc de frégate de la Fédération était déjà vieillissant avant la guerre. Ces appareils robustes, malgré une rénovation et un entretien désormais assidue, sont encore, malgré tout, loin de faire le poids contre les dernières acquisition de la TSC, et les Mnemosyne ne sont encore que trop peu répandu.

Quand au parc de corvettes, bien plus adapté aux missions "classiques" d'avant-guerre qu'était la reconnaissance et la police spatiale, il reste constitué d'appareils performants de divers modèles, mais reste largement en deçà des moyens qu'exige une véritable situation de conflit, chose démontrée pendant la guerre, où leur armement ne suffisait ni à affronter les forces du général Williamson, ni à appuyer les troupes au sol.

Premier Groupe Astronaval (Eris-Mneme)

L'Impétueux, croiseur cuirassé de classe Mars (navire de commandement)
Europa, croiseur de bataille de classe Terran (transfert prochain au Second Groupe Astronaval)

1 frégate cuirassées de classe Claymore
5 frégates portes-nefs
2 frégates d'assaut de classe Mnemosyne
7 frégates d'ancienne génération (classes diverses)

17 corvettes
5 avisos coloniaux de reconnaissance rapide

800 bombardiers
1200 chasseurs

8 vaisseaux stratégique de ravitaillement
20 transporteurs de troupes lourds

Second Groupe Astronaval (Himalia)

1 frégate cuirassé de classe Claymore
3 frégates portes-nefs
2 frégates d'assaut de classe Mnemosyne (FA Halia navire de commandement)
3 frégates d'ancienne génération

13 corvettes
7 avisos coloniaux de reconnaissance rapide

400 bombardiers
800 chasseurs

4 vaisseaux stratégique de ravitaillement
14 transporteurs de troupes lourd

4) Détail sur les principaux vaisseaux

1. L'Impétueux

L’Impétueux fut construit dans les chantiers spatiaux martiens, il y a de ça plus d’un millénaire. Ce fût le deuxième cuirassé de classe Mars à sortir des chaînes de fabrication, et le dernier. Son homologue, dont le nom a été perdu, participa au bombardement sur la Terre, et fût détruit avec les autres vaisseaux du système solaire. Du moins, selon la majorité des historiens thénans. D’après les renseignements issus des banques de données du vaisseau, la conception de l’Impétueux aurait nécessité plus de trente ans à quelques centaines d’ingénieurs qualifiés, et sa fabrication proprement dite aurait duré plus de deux ans. Le coût, gigantesque, même pour la Fédération Terrienne au faîte de sa gloire, expliquerait pourquoi seul deux vaisseaux de classe Mars firent le jour.

L’Impétueux devait servir de QG à la flotte de colonisation du système thénan, il est donc doté de propulseurs hyperspatiaux. Néanmoins, la puissance nécessaire à leur fonctionnement est telle qu’il est désormais impossible pour la Flotte de les utiliser. En effet, seules dix «piles atomiques» utilisées conjointement permettaient la génération d'une fenêtre hyperspatiale, or le secret de leur fabrication fut perdu lors de la Chute. La Flotte affirme cependant en détenir encore plus d'une cinquantaine, mais personne, mis à part le Président, son Premier Ministre et le commandant de la Flotte ne sait si cette affirmation est fondée. Des rumeurs laissent en outre entendre que la Thenan Energy Corporation (TEC) financerait des recherches sur ces piles.

En tant que centre de commandement mobile, l’Impétueux possède plusieurs salles de commandement, ainsi que des émetteurs longue portée capables de transmettre instantanément les ordres d’un bout à l’autre du système. L’Impétueux peut aussi faire office de zone de repli pour le gouvernement en cas de révolution. L’Impétueux est aussi doté de batteries plasma de très gros calibre, capables d’anéantir une frégate en quelques salves, voir en un seul tir bien placé. Sur plus de trois kilomètres sur chaque flanc du monstre, les canons, lasers et lance-torpilles inutilisés depuis plusieurs dizaines d’années promettent aux ennemis de l’Impétueux une mort certaine. Le croiseur amiral est aussi doté de dix tubes lance-torpilles longue portée sur sa proue. Chacune de ces torpilles est capable d’atteindre une cible située à plus d’une UA de distance en moins de cinq minutes. De plus, les systèmes de visée intégrés assurent une précision sans égal. Le croiseur-cuirassé reste cependant vulnérable aux petits appareils, qui évitent sans problème les énormes canons et torpilles qui font de ce vaisseau un si redoutable adversaire.

L’Impétueux possède un large hangar pour chasseurs et bombardiers. A lui seul, il peut accueillir et ravitailler plus de deux cent cinquante appareils. De plus, près de deux cents appareils de largage orbital peuvent être lâchés à tout moment depuis une orbite basse sur une cible de moins de cinq kilomètres de côté. Près de six mille hommes peuvent ainsi être déployés en un temps record, permettant d’établir un site de débarquement approprié aux transports de troupes.

Hangar de l'Impétueux

Longueur : 4 240 m
Maître-bau : 432 m
Hauteur maximale: 640 m
Capacité de transport : 250 chasseurs et bombardiers, 200 appareils de largage orbital, 75 appareils de liaison sol-espace, 10 000 fantassins de marine et leur équipement (armes lourdes, ravitaillement, véhicules, etc…)
Armement : 40*2 pièces d'artilleries lourdes plasmiques, 800 canons lourds, 200 lasers, 110 lance-torpilles
Autonomie : Dix mois de carburant, et suffisament de munitions pour supporter 5 affrontements majeurs
Équipage : 100 officiers de bord, 900 marins, mécaniciens, etc… et jusqu’à 10 000 fantassins de marine

2. L'Europa:

L'Europa fut l'un des derniers croiseur construit avant la destruction de la Terre, et, si les informations de ses banques s'avèrent exacte, l'un des plus modernes. fleuron du savoir-faire aérospatial européen, le vaisseau fut fabriqué par tronçons entiers dans les usines de la Ruhr, d'Anvers, du bassin industriel anglais, de Varsovie et de Blagnac, avant d'être assemblé sur le spatioport de Baïkonour et mit en orbite. Les banques lui attribuent 2 sister-ships, construits de manière plus conventionnelle: l'Africa, et le Terran. Selon la légende, il s'agirait de l'un des derniers vaisseaux à avoir quitté la Terre.

Relativement petit en comparaison des autres générations de croiseurs dont nous connaissons l'existence, les croiseurs, dit protégé, de classe Terran emportait un blindage bien moins épais que leurs homologues. Sa structure moderne, basé sur l'utilisation de métaux lourds tels le tungstène, couplé à des couches de gels absorbants et de céramique, est optimisée dans la résistance aux attaques plasmiques et nucléaires et nous offre un aperçu de ce que fut l'apothéose de la technologie navale terrienne. L'Europa n'est pas en reste au niveau de l'armement, emportant en plus de ses 24 batteries plasma doubles 360 canons lourds par batteries quadruples, et un grand nombre de lance-missiles; arsenal complété par un réseaux d'ordinateurs de visés travaillant en parallèle, 400 batteries légères à répétition, et un système de défense anti-projectile basé sur un réseaux de pointeurs laser de grande intensité. La défense anti-chasseur fut l'un des priorité de conception des Terrans. Sa propulsion est étonnamment dévelopée, l'appareil possédant pas moins de 4 réacteurs principaux, et son propre générateur d'hyper-espace. Compte tenu de sa masse, l'on suppose que 2 à 3 piles seraient suffisante pour générer une fenêtre hyperspatiale suffisante.

L'Europa était un appareil "léger", destiné à accomplir des missions de patrouille, de raid, ou d'escorte de cuirassé. Il s'agissait également d'un véritable faire-valoir technologique, à la gloire de ses concepteurs. Malgré leur faible tonnage, et bien que ça ne soit pas leur mission principale, les Terrans devaient être suffisament puissant pour engager des cibles bien plus lourde, comptant certainement plus sur ses contres-mesures électroniques, sa vitesse et la puissance de ses propres ordinateurs de visée que sur son blindage, évitant l'engagement direct.

Longueur: 2 252 mètres
Maître-bau: 324 mètres
Hauteur maximale: 288 mètres
Capacité de transport: 100 chasseurs et bombardiers, 90 appareils de largage orbital, 60 navettes de liaisons, 4 rampes d'accostage pour corvettes/frégate, 3 500 fantassins de marines équipés.
Armement: 24x2 pièces d'artillerie lourde plasmique, 180*2 canons lourds (plasma et accélérateurs de masse), 50 lasers, 40 lance-torpilles, 100 lances-missiles, 400 batteries légères 88m AM,
Protection: Passif: blindage multicouche tungstène/Uranium/Gel athermique/céramique, 860 à 4300mm Actif: diverses contre-mesures électroniques, système RLAM (Réseau Laser Anti-Missile)
Autonomie: 8 mois, munitions pour 2 à 3 affrontements majeurs
Equipage: 60 officiers de bords, 660 marins, mécaniciens, etc... 3,500 hommes avec équipements